Nourrir 3500 athlètes à seulement 23 ans
JEUX DU QUÉBEC. Pendant les neuf jours des Jeux du Québec, les jeunes athlètes se déplacent dans la ville de Trois-Rivières au gré des compétitions, ce qui nécessite une organisation qui ne laisse rien au hasard. Un des aspects les plus importants de cette organisation, c’est qu’il faut nourrir, chaque jour, plus de 3500 athlètes, sans compter les accompagnateurs, les entraineurs et les quelque 3000 bénévoles. Ce mandat, c’est Leylah Albornoz-Timmons, âgée de seulment 23 ans. qui l’a décroché.
Malgré son jeune âge, Leylah a déjà près de 10 ans d’expérience dans le domaine de la gestion et de l’événementiel. C’est comme ça qu’elle a obtenu le poste de coordonnatrice à l’alimentation et à l’hébergement. “Ça fait un an et demi qu’on se prépare du côté de l’alimentation. La plupart de nos traiteurs ont commencé six mois à l’avance la production des repas”, révèle la coordonnatrice.
Seulement pour les athlètes, on parle de 75 000 repas qui seront préparés et distribués. Ces repas doivent également respecter certaines normes nutritives en termes de protéines, par exemple, pour nourrir adéquatement des jeunes qui auront besoin d’une alimentation impeccable pour dépasser leurs limites physiques. Beaucoup de pâtes, de la viande, des pilons de poulet, du pâté chinois… “C’est quand même très varié! On a beaucoup de sortes de sandwichs, aussi”.
Mais ce n’est pas tout d’être nutritif, il faut aussi que ce soit bon. “Si on n’en entend pas parler, ça veut dire qu’ils ont bien mangé, croit Leylah. Pour le moment, on a juste de bons commentaires. Pour vrai, on a vraiment de bons traiteurs. Les jeunes sont satisfaits et ils ne manquent de rien”.
Leylah fait affaire avec deux services traiteur, soit Groupe Excelso, déjà en place à l’Université du Québec à Trois-Rivières et au Cégep de Trois-Rivières, ainsi que Paul Piché traiteur qui avait déjà de l’expérience pour ce genre d’événement. Elle travaille aussi aux côtés d’une agente à l’alimentation. “Elle m’aide beaucoup, elle est mes yeux sur le terrain en cas de problème.” Il faut dire que Leylah a déjà beaucoup de pain sur la planche durant les jeux, étant elle-même en action de 5h à 22h tous les jours! On ne sait jamais quand il y aura du retard dans une compétition et qu’elle devra ouvrir une cafétéria à 20h30 pour un groupe d’athlètes.
“Les athlètes ont deux choix de menu à chacun des repas. La plupart du temps, le deuxième choix est végétarien”, explique Leylah. Elle doit aussi penser qu’une centaine d’athlètes vivent avec des allergies et que des repas hypoallergènes doivent être disponibles pour eux.
“Avant la finale, on contacte ces jeunes pour avoir un peu plus de détails sur ce qu’ils peuvent consommer ou non. Selon leur réponse, on va leur faire des repas seulement pour eux, explique Leylah. On reçoit la liste officielle des athlètes le 14 juillet, donc ça nous laisse plus ou moins 10 jours pour appeler chacun d’entre eux! Ça a été une grosse semaine”, assure-t-elle.
Au jour le jour, le fonctionnement est simple et bien rodé. “On est chanceux, parce que dans notre finale, les sites d’hébergement sont les mêmes que les cafétérias, se réjouit Leylah. Les athlètes dorment donc dans l’école, déjeunent à la cafétéria et prennent une boite à lunch avant de partir vers leur site de compétition. Ensuite, ils reviennent le soir pour souper sur leur site d’hébergement”, explique la coordonnatrice.
Une histoire d’expérience
Leylah Albornoz-Timmons, originaire de Trois-Rivières, a toujours travaillé dans le milieu de la restauration. “J’ai été gestionnaire dans un restaurant pendant plus de huit ans, alors ça m’a donné une bonne base. Par la suite, juste avant les Jeux du Québec, j’étais coordonnatrice logistique pour La Cage traiteur au Colisée Vidéotron, révèle Leylah. J’étais déjà dans le milieu de l’événementiel. C’est moi qui gérais mes quatre concessions alimentaires, toutes les loges ainsi que les bars.” La coordination de l’hébergement et de l’alimentation des 59e Jeux du Québec demeure tout un mandat. “C’est une très belle expérience pour mon âge!”, lance-t-elle.
Lors de son arrivée en poste, les sites d’hébergement étaient déjà déterminés. Son travail était par la suite de tout coordonner. “Il faut penser à tous les petits détails avec les gestionnaires de sites et avec les traiteurs, et planifier les procédures”, explique-t-elle.
Après les Jeux du Québec, Leylah quittera le monde de l’alimentation. “Je change complètement de domaine, mais je reste quand même dans le public. Je vais être en contact avec les gens, car c’est ce que j’aime vraiment”, conclut-elle.
