Jeux du Québec: plus de 40 ans d’implication et une foule de souvenirs pour Joane Magny

JEUX DU QUÉBEC.  Alors que les Jeux du Québec sont présentés dans sa région, la bénévole Joane Magny vivra pour une 42e fois une finale des Jeux. Au fil des ans, elle a été un témoin privilégié de l’accomplissement de plusieurs athlètes de chez nous.

L’équipe de mission s’occupe des athlètes pendant leur séjour pour les guider sur les différents sites de compétition.

“C’est un peu plus facile, parce qu’on est chez nous. Quand on est à l’extérieur, on va repérer les sites pour les accompagner adéquatement.”

Comme lors des quelques dernières éditions, Mme Magny occupe cette année la fonction de secrétaire de mission.

“Je compile les résultats, je fais le petit journal qu’on publie dans lequel on met l’horaire des compétitions, des petits potins, de l’information générale sur la finale qui peut intéresser autant les parents, les athlètes, que les entraîneurs. J’ai déjà été entraîneuse en natation artistique. Au début des années 80, j’ai accompagné des athlètes de la région à des finales, j’ai adoré ça. En 1983, ils cherchaient des gens pour encadrer les athlètes, j’ai donné mon nom.”

Elle ne savait pas à l’époque que son implication se calculerait en décennies.

“On ne fait pas ça pour la longévité. Rendue peut-être à ma quatrième finale, le chef m’avait dit: ça va bien être ta dernière, les gens restent sur la mission trois ou quatre ans. J’ai dit: ça dépendra, on se recontacte dans un an et demi. La possibilité s’est présentée, j’étais toujours capable de me libérer au niveau du travail, j’ai continué. Depuis 1983 que je suis sur la mission. Mon conjoint et moi on ne les calcule plus. On le fait pour le plaisir, parce que ça nous apporte encore quelque chose.”

Mme Magny et son conjoint se sont rencontrés lors d’une des premières missions où ils étaient impliqués.

“Ç’a pris six ans avant que je mette la main dessus! On est toujours ensemble. Ça lui fait peut-être du bien que je parte dix jours, comme ça, ça le relaxe et après, il est bon pour m’endurer encore quelques années!”

Souvenirs

Plus d’un mois avant le début des Jeux à Trois-Rivières, Mme Magny s’est mise au travail pour aller chercher des statistiques et des informations de toutes sortes. Elle incarne une bonne partie de la mémoire de l’organisation mauricienne. Souvent, elle seule connaît certains faits qui ne se trouvent pas sur le web ni ailleurs. Elle conserve beaucoup d’archives.

“J’en ai une caisse bien pleine! Le tir à l’arc a déjà été en hiver. Je savais que j’avais vécu ça, il fallait que je trouve en quelle année. La natation artistique, c’est récent que c’est un sport d’été. On a toujours été en hiver. Ça va retourner en hiver d’ailleurs. Pour le reste, ce sont des petites anecdotes au niveau du comité organisateur.”

Après autant d’années, elle garde une foule de souvenirs en mémoire, comme plusieurs athlètes qu’elle a vu évoluer à leurs débuts.

“Dans les plus récents, j’ai mon petit Mathias Guillemette. À Thetford Mines, il avait gagné trois ou quatre médailles d’or en cyclisme. Ses pieds avaient glissé de ses pédales. Il avait manqué une médaille à cause de ça. Éric Bédard, j’ai eu connaissance de ses premiers pas aux Jeux du Québec. Justine L’Heureux, Alex Genest, il y en a plusieurs que j’ai continué à suivre. Aussi, les trois finales que ma fille a faites, c’est venu me chercher, d’autant plus qu’elle a remporté des médailles. C’est toujours gratifiant pour des parents.”

Des anecdotes un peu plus loufoques l’ont également marquée.

“Une équipe de basket ou de volley avait laissé le ballon à la gare d’autobus. Là, il faut que tu te vires sur un 10 cents et que tu contactes le terminus sur la rue Champflour pour faire livrer le ballon à temps. À Montréal, dans le temps, ils faisaient beaucoup d’activités pour les athlètes. Il y a un jeune qui était à la Ronde. Une personne était disqualifiée, il devait faire les finales. On fonctionnait avec des walkies-talkies. On a fini par le trouver. À Granby, en curling, l’équipe se classait mais l’entraîneur avait mal lu le tableau. On a couru après nos athlètes. Ils sont arrivés en retard pour jouer. Ils perdaient 2-0 et ont finalement gagné le bronze.”

Mme Magny poursuit maintenant son implication une année à la fois, sans se mettre la pression de faire savoir si elle sera là l’an prochain.

“Il n’y a pas d’échéancier en tant que tel. Depuis une couple d’années, je ne donne plus de garanties officielles comme quoi je vais être là.”