Éoliennes: TES dévoile de nouvelles cartes plus précises
Dans ses nouvelles cartes publiées aujourd’hui, on apprend que TES projette d’installer un plus grand nombre d’éoliennes dans la MRC des Chenaux que dans celle de Mékinac. C’est Saint-Adelphe qui en accueillerait le plus, et de loin.
La MRC des Chenaux recevrait sur son territoire entre 66 et 82 éoliennes, tandis qu’il y en aurait de 49 à 71 dans la MRC de Mékinac.
TES en prévoit entre 20 et 29 à Saint-Adelphe. Il s’agit du plus grand nombre dans une municipalité et c’est aussi là où la distance minimale entre une éolienne et une résidence serait la plus petite dans la MRC, soit 749 mètres.
Pour tout le Projet Mauricie, l’éolienne la plus proche d’une résidence serait installée à 725 mètres, dans la municipalité de Saint-Stanislas.
Les éoliennes seraient positionnées à au moins 1,5 km du périmètre urbain dans la MRC des Chenaux et à 2 km dans Mékinac. La distance moyenne joue davantage autour de 3 kilomètres.
Les nouvelles cartes mises à jour ont été réalisées selon une foule de critères et en tenant compte du projet de règlement de contrôle intérimaire (RCI) et de modification de schéma d’aménagement qui n’ont pas encore été adoptés par les MRC. Les emplacements sont encore appelés à changer selon le président de TES Canada, Éric Gauthier.
« La réglementation dans les municipalités, dans les MRC, n’est pas encore en place. Tant qu’on n’a pas ces versions finales-là, le mieux qu’on peut faire, c’est de se fier à ce qui a été déposé. C’est évident qu’il va y avoir des évolutions, des changements. Il y a peut-être des éléments qui vont être adoptés tels quels. Pour l’instant on se fie à ce qui est en place ou à ce qui est discuté. On a 60, 70 paramètres qui viennent enlever des espaces construisibles. Le RCI et le schéma, c’en est deux des 70. »
Après avoir annoncé que le nombre d’éoliennes projeté passait de 144 à 130, puisqu’elles auront une puissance de 6 MW plutôt que de 5,6 MW, TES se garde encore une marge de manœuvre en dévoilant les cartes mises à jour. Selon les chiffres fournis, de 115 à 153 éoliennes sont prévues, mais on espère réduire encore le nombre de 130.
Le président de TES Canada, Éric Gauthier.
Il faudra attendre la présentation de TES au Bureau des audiences publiques sur l’environnement dans plusieurs mois avant de connaître des plans encore plus définitifs.
« Donc vers la fin de cette année, en décembre. c’est ça notre échéancier prévu pour le dépôt de l’étude d’impact du BAPE. Il va falloir positionner chaque éolienne pour prouver, démontrer l’impact de chacune des éoliennes, des emplacements pour la Commission de protection des terres agricoles du Québec et pour le BAPE. »
La compagnie a déjà annoncé pouvoir aller de l’avant avec les contrats déjà signés avec les agriculteurs, mais espère encore peaufiner et optimiser l’emplacement de certaines éoliennes.
« L’ingénierie se fait avec un plan préliminaire. Il y a des éoliennes là-dedans qui sont sur certains lots qui ont été signés, il y en a qui sont sur un lot voisin d’un lot qui a été signé et ce lot-là est un petit peu plus optimal d’un point de vue impact. Mais on a un plan préliminaire en place avec un positionnement précis des éoliennes. On ne le dévoile pas parce que la réglementation n’a pas été publiée. Une chose est sûre, c’est que ça va changer. »
Cependant, TES n’a pas envisagé ajuster ses plans pour exclure Hérouxville à la suite de la séance du conseil mardi dernier où les élus semblent vouloir rendre la vie plus difficile au Projet Mauricie.
« C’est un effort gargantuesque. À chaque fois qu’on bouge une éolienne il y a un re-dessin complet de l’ensemble du parc, les lignes électriques, les schémas pour le réseau collecteur souterrain, les pertes associées à ça, l’effet d’une éolienne sur l’autre. Ce n’est pas quelque chose qu’on fait en un après-midi. »
Entente avec l’UPA
Le président de TES Canada, Éric Gauthier, affirme que l’entreprise a voulu réduire l’impact du projet sur les terres agricoles à la suite de réactions de l’Union des producteurs agricoles.
« On a regardé d’autres zones pour augmenter le nombre d’éoliennes hors zone agricole. On a ajouté Grandes-Piles en zone agro-forestière et donc non agricole. Ça nous a permis de placer plusieurs éoliennes qui étaient auparavant en terre cultivée. »
Les premiers contrats intervenus entre TES et des agriculteurs intéressés à voir s’ériger une éolienne sur leur terrain ont été faits à partir de celui qui avait été négocié entre l’UPA nationale et Hydro-Québec pour l’ensemble des parcs en territoire agricole du Québec.
« L’UPA Mauricie avait soumis des commentaires sur notre contrat d’octroi d’option pour l’implantation des éoliennes de notre projet. On a maintenant finalisé les discussions puis on s’est entendus sur une version finale de l’entente avec l’UPA Mauricie. Dès aujourd’hui on va utiliser cette version pour toutes les nouvelles signatures. On va offrir à ceux qui ont déjà signé de remplacer le contrat par cette nouvelle version-là. »
L’organisation syndicale a demandé d’autres changements pour la protection de ses membres.
« Comme l’ajout d’un agent de l’UPA pendant la construction, être au courant des chantiers, pouvoir donner des recommandations sur des façons de faire qui protègent le milieu agricole. Il y a un agent de l’UPA qui va être un intermédiaire entre TES et ces agriculteurs-là. L’autre chose, au niveau du démantèlement, en terres agricoles cultivées on va enlever deux mètres de la fondation versus un mètre selon ce qui se fait ailleurs au Québec. »
Les cartes préliminaires disponibles sur le site de TES Canada peuvent être téléchargées et agrandies.
Nombre d’éoliennes projeté par municipalité
Des Chenaux
Saint-Luc-de-Vincennes: de 6 à 9
Saint-Maurice: de 12 à 14
Saint-Narcisse: de 6 à 9
Saint-Prosper-de-Champlain: de 12 à 14
Saint-Stanislas: de 16 à 18
Sainte-Geneviève-de-Batiscan: de 14 à 18
Mékinac
Grandes-Piles: de 6 à 9
Hérouxville: de 4 à 5
Saint-Adelphe: de 20 à 29
Saint-Séverin: de 8 à 10
Saint-Tite: de 5 à 8
Sainte-Thècle: de 6 à 10