Place à la saison de motoneige

MRC DES CHENAUX. Les clubs de motoneiges du Québec s’attendent à une meilleure saison que l’an dernier où la neige s’est plutôt fait attendre. Du côté du comté de Champlain, les restants de l’Ouragan Debby ont fait plusieurs dommages cet été.

À la grandeur de la province, la saison 2023 a connu une baisse avoisinant les 4% du côté des membres.

« L’an dernier, la saison s’est amorcée quatre jours plus tard que la saison précédente. Par contre, il n’y avait pas beaucoup de neige et la saison s’est terminée très tôt. À la fin du mois de février, ce n’était plus vraiment praticable, comparativement à la mi-mars habituellement », témoigne d’emblée le président du Club de motoneige du comté de Champlain, Normand Drolet.

« Cette saison, on a eu de la neige plus tôt, mais il ne fait pas froid. Dans le coin ici, ce sont nos rivières le problème. On traverse la rivière Batiscan, tout près de l’autoroute, à Batiscan, on a une partie du sentier qui est sur la rivière Batiscan, à Sainte-Geneviève-de-Batiscan, et on croise de nouveau la rivière Batiscan à Saint-Stanislas. On traverse aussi la rivière des Envies pour aller vers Saint-Séverin. Il ne faut pas oublier La Gabelle, non plus. On a une portion de tout près de deux kilomètres là-bas, alors il faut que ça gèle! »

Peut-être dans l’espoir d’augmenter le nombre de ses membres, la Fédération des clubs de motoneigistes du Québec a profité de son 50e anniversaire pour offrir une prévente à ses adeptes de sentiers, offrant le droit d’accès à un meilleur prix que l’an dernier.

« Le nombre de membres dans la région devrait être similaire à l’an dernier, ajoute M. Drolet. Ici, on oscille toujours entre 900 et 950 membres. C’est certain qu’en raison du mauvais temps, les concessionnaires constatent que ça vend moins. Ils ont encore plusieurs machines de l’an dernier en magasin et énormément de machines usagées. »

Ouragan Debby

Ce qui a fait mal au Club de motoneige de Champlain cet été, ce sont les dégâts occasionnés par les restes de l’Ouragan Debby.

« Au club, on parle de 150 000$ de dépenses. Il y a beaucoup de tuyaux qui ont dû être modifiés selon les nouvelles normes. Dans le coin de Notre-Dame-du-Mont-Carmel, on avait des tuyaux de 36 pouces que nous devions remplacer par des six pieds de diamètre, pour être certains que cette situation ne se répète pas. »

À Saint-Stanislas, le Muffin Bridge, au-dessus de la petite rivière des Chutes, s’est effondré complètement.

(Photo courtoisie)

« On a des piliers qui sont tombés dans la rivière et pour le refaire, on doit faire une étude environnementale, étant donné qu’on touche aux berges. Ce sont de bons coûts, mais on paye déjà comme usagers, sur chacune carte de membre, un certain montant remis à la Fédération pour l’environnement et la faune, qui elle s’occupe des travaux », explique-t-il.

« Avant, chaque club avait leur chasse gardée, tandis qu’aujourd’hui, les argents sont répartis alors tout le monde peut bénéficier de beaux sentiers. En mettant tout l’argent dans le même pot, ils envoient l’argent où est-ce que le monde se promène. C’est pour ça qu’on voit des gens de la Rive-Sud, chez nous, en fin de saison, parce que leur saison est moins longue. À partir de Victoriaville, en allant vers l’ouest, les saisons peuvent durer de quatre à six semaines, comparativement à nos saisons qui durent de 12 à 14 semaines, chez nous. Les motoneigistes traversent chez nous parce que les sentiers sont beaux depuis que l’argent a été réparti », conclut-il.

Soulignons que pour le comté de Champlain, il y a environ 70 bénévoles qui travaillent corps et âme annuellement, pour le bien des usagers.