MRC des Chenaux: un programme pour accélérer la construction de logements
La MRC des Chenaux a lancé un programme d’aide financière pour l’appui à la construction de logements locatifs résidentiels, Action-Habitation, afin de répondre à la demande croissante de logements locatifs sur son territoire. Un total de 150 000 $ sera alloué à des projets de construction de logements et de transformation de bâtiments existants.
Le programme a été initié par la MRC des Chenaux grâce au volet Soutien au rayonnement des régions du FRR.
« On a réussi à négocier ce programme-là parce qu’il y avait des sommes résiduelles au Fonds Région Ruralité, indique le préfet de la MRC, Guy Veillette. C’est une première initiative qu’on fait dans ce sens-là. On avait besoin d’une action concrète sur le terrain. »
Chaque projet peut se voir octroyer une somme allant jusqu’à 10 000 $ par unité locative construite.
« Ce n’est pas la panacée, ça ne vient pas décider d’un projet de construction ou pas, mais ça peut peut-être déclencher quelque chose. Des bâtiments déjà existants, qui servent à d’autres fins, pourraient être convertis à des fins de logement. Par exemple, j’ai approché le propriétaire d’une ancienne quincaillerie pour lui demander s’il voulait convertir en logements. Il ne veut pas aller de l’avant tout de suite, il s’en sert comme espace d’entreposage, mais c’est le type d’initiative qu’on pourrait voir, qui viendrait densifier les périmètres urbains. »
La date limite de dépôt des projets est fixée au 18 octobre.
« Le délai est très court. Il y a des conditions à remplir, il faut avoir les plans, il faut que ce soit fait par un contracteur. Je présume qu’on risque de voir plus de projets à caractère privé plutôt que des organismes qui vont vouloir transformer des bâtiments parce que souvent, d’attacher le financement, c’est plus long dans ce cadre-là. Mais quand même, s’il y en a qui peuvent aller de l’avant dans ce sens-là, toute initiative va être la bienvenue à notre niveau. »
M. Veillette croit que le programme servira davantage à des transformations qu’à de nouvelles constructions.
« J’ai l’impression que, d’une façon réaliste, on pense plus à de la transformation de bâtiments, à moins qu’il y ait des gens qui étaient déjà pratiquement sur la ligne de départ, qui vont pouvoir se prévaloir de ça, si c’est le cas, tant mieux. 10 000 $, c’est peut-être l’équivalent des taxes sur certains matériaux. C’est quand même un incitatif qui peut être intéressant en termes de contribution non remboursable. »
La demande croissante de logements ne s’observe pas seulement dans les grands centres urbains. Le préfet, également maire de Saint-Narcisse, est bien placé pour constater les effets de la crise du logement sur le terrain.
« À Saint-Narcisse, à ma connaissance, il n’y a aucun, aucun logement locatif. Pas un faible taux: il n’y en a pas. Même dans des endroits qu’on qualifie parfois d’un petit peu moins recommandables, il n’y en a même pas de disponible. C’est une situation qu’on n’a jamais vue. On le constate régulièrement sur les babillards citoyens, les gens disent: « À la recherche d’un logement, deux et demi, trois et demi, montrez ce que vous avez ». Mais il n’y en a pas. Il n’y a carrément rien. »
Les demandes de projet doivent être acheminées au ministère des Affaires municipales et de l’Habitation. Le service de développement économique de la MRC des Chenaux demeure disponible pour toute question.
« C’est le MAMH qui va faire l’analyse, la réception et l’analyse des demandes. Par la suite ils vont faire une recommandation à la Table des élus sur les dossiers à prioriser. On veut informer les gens le plus tôt possible pour que ces projets-là aient le plus rapidement possible l’aval de démarrer la transformation. L’habitation, ce n’est pas quelque chose qui va se régler en trois mois, mais il faut maintenir le cap sur ce dossier-là. C’est la priorité à la Table des élus de la Mauricie et à la MRC des Chenaux. »