Le service de garde en communauté La Fabrique des abeilles inauguré à Batiscan
Un nouveau service de garde éducatif en communauté vient de voir le jour dans le Presbytère Saint-François-Xavier à Batiscan. Ce sont 12 enfants de six mois à cinq ans qui y sont accueillis depuis quelques semaines. Deux éducatrices ont choisi ce nouveau modèle qui se situe entre le CPE traditionnel et le service de garde en milieu familial.
Un projet pilote du ministère de la Famille est à l’origine de l’implantation de ce nouveau service de garde en communauté, le premier du genre à voir le jour dans la MRC des Chenaux, qui permet à une personne responsable en service de garde éducatif d’offrir ses services dans un local autre que sa résidence. Le projet a obtenu le feu vert il y a un an.
Le Centre de la petite enfance et Bureau coordonnateur Flocons de rêve chapeaute le service de garde. Six places sont ainsi créées et six autres sont maintenues.
La députée de Champlain et présidente du Conseil du Trésor, Sonia LeBel, a insisté sur le fait que ce type de projets a été mis sur pied pour s’adapter aux besoins des communautés.
« Le but ultime c’est toujours de créer de nouvelles places parce que les besoins sont de plus en plus grandissants et c’est important si on veut attirer les nouvelles familles, si on veut que nos communautés continuent à grandir, à prospérer. Ça prend des services pour ces familles-là pour leur permettre d’aller sur le milieu du travail et de pouvoir prospérer. Il faut aussi trouver des façons de s’adapter au milieu, être capable de trouver des façons de faire. Et ce projet-là, c’est exactement ça: stimuler des places à grandeur et à échelle humaine, à échelle de notre territoire et modulable pour chacune des communautés. »
Le maire de Batiscan, Christian Fortin, s’est dit heureux de conserver le patrimoine bâti par la transformation d’une partie des locaux du presbytère.
« Je partage l’aboutissement de ce projet pensé et développé pour la relève batiscanaise, Batiscan, se voulant une communauté attractive qui se soucie de la qualité de vie des jeunes familles. La vision du conseil était de faire quelque chose qui va créer un sentiment d’appartenance pour nos jeunes et d’offrir une alternative aux familles. Par une approche éducative axée sur le bien-être, la santé, la sécurité et l’épanouissement des enfants, la Fabrique des abeilles participera au développement de notre communauté en plus de redonner la vie à un joyau patrimonial qui a vu passer de nombreuses générations au fil du temps et qui, je le souhaite, continuera à le faire. »
La municipalité de Batiscan a investi un peu plus de 97 000 $ pour la rénovation du Presbytère Saint-François-Xavier, afin notamment de le rendre sécuritaire pour son nouvel usage.
Le ministère des Affaires municipales et de l’Habitation, par l’entremise du Fonds Régions et ruralité de la MRC des Chenaux, a contribué pour un montant de 12 056 $. La députée Sonia LeBel a apporté une aide financière de 5 000 $, et le CPE et Bureau coordonnateur Flocons de rêve a apporté une contribution de 12 000 $.
Le Presbytère Saint-François-Xavier abritait une cuisine collective qui sera relogée au centre communautaire. Le maire Christian Fortin se réjouit de la nouvelle vocation du presbytère.
« Ça donne une âme à l’endroit. La présence des enfants, ça change la dynamique. C’est un beau site patrimonial qu’on veut conserver. Ça nous a permis de donner un peu d’amour au presbytère, de faire quelques rénovations qui étaient nécessaires dans le but de le préserver. »
Appel aux communautés et aux entreprises
Le directeur général du CPE et Bureau coordonnateur Flocons de rêve, Jean-François Perras-Fortin, lance un appel pour la création de projets similaires dans d’autres communautés et dans les entreprises.
« Ensemble, on monte des projets extraordinaires qui sont à la couleur de la communauté, qui vont desservir la communauté et qui entraînent un développement social et économique. Des projets comme ça, j’aimerais en avoir par dizaines dans la MRC. On a déjà les sous et les ressources qui nous permettraient d’en avoir une dizaine d’autres. On invite tous ceux et celles qui sont intéressés à avoir leurs projets qui aideraient à faire grandir leur communauté, les municipalités, les organismes, les entreprises, à nous contacter. Ça va être un plaisir pour nous de les soutenir. »
Pour les entreprises, offrir un service de garde en milieu de travail représente un facteur d’attraction et de rétention pour les employés. C’est également une façon de combler des besoins qui ne le sont pas actuellement par des services de garde en milieu familial.
« On a une centaine de places en milieu familial qui restent à combler. On n’a pas les responsables dans un mode classique, mais si on pouvait l’avoir en mode communautaire, on serait hyper content de le faire. Quand on parle de milieu familiaux réguliers, le réel défi c’est de trouver des gens qui sont prêts à ouvrir un milieu familial chez eux. Quand on parle de milieux communautaires ou d’entreprises, c’est tellement plus facile, plus intéressant d’ouvrir un service de garde dans un milieu déjà prêt, pas chez soi. Des candidates on en a beaucoup pour ce type de projet-là. Et il y a beaucoup d’incitatifs financiers qui peuvent venir avec ça. Une entreprise pourrait même faire ça à coût nul, dépendamment de l’ampleur des travaux et du projet. »