Ils préparent la nourriture de vos réceptions des Fêtes

NOËL. Le succès d’un réveillon passe notamment par les plats qu’on y sert. Certaines personnes préfèrent confier la préparation du goûter à une entreprise de traiteur, histoire de passer plus de temps avec les invités au moment de la réception. Nous avons voulu connaître les habitudes des consommateurs d’après l’expertise de ceux et celles qui, aux quatre coins de la région, préparent ces festins du temps des Fêtes.

Les clients demeurent assez traditionnels quand vient le temps de choisir ce qu’ils offriront à manger à leurs convives, ce qui fait plutôt l’affaire des traiteurs qui sont très sollicités durant cette période.

L’option la plus populaire chez Traiteur Richard Côté de Nicolet? « Dinde, tourtière, ragoût », répond sans hésiter Louise Côté. « Ou tout simplement le repas froid, sandwichs, salades, petits pains fourrés, crudités. C’est pas mal la base que les gens vont prendre. Avec la grande demande, on ne fait pas nécessairement tout ce qu’on fait dans l’année. On n’ira pas faire des canapés pour les Fêtes. »

Chez Jacob à Saint-Tite, Robert Jacob remarque aussi que ses clients ont à peu près les mêmes demandes.

« Ça se ressemble, il y a quelques changements, mais c’est pas mal pareil. Tourtière, dinde, ragoût, ça reste populaire, mais les buffets de sandwichs aussi. »

À la Pâtisserie Le Palais de Shawinigan, Marie-Claude Ross constate la même tendance pour des classiques, mais ce ne sont pas les mêmes qui lui sont demandés. « Tout ce qui est pâté: à la viande, mexicain, même le pâté berger. Les plateaux de sandwichs, ça sort très bien. Le ragoût, ce n’est pas pour ça qu’on a le plus de demandes. Ce sont plus les tourtières. »

Chez Réceptions Pépin de Trois-Rivières, les préférences des clients penchent aussi vers le buffet froid.

« Les sandwichs en pointe et les salades, c’est un classique, confirme Mario Dargis. Les buffets chauds, j’en faisais, mais ce n’est pas de la grosse demande. C’est pour ça que je n’en fais pas cette année. On fait quand même des tourtières, mais on se concentre sur les buffets froids. »

On imagine que les cuisines des traiteurs sont bien occupées durant cette période où certains doivent faire appel à des employés supplémentaires.

« Il y en a quelques-uns qui viennent juste pour cette période-là, confie Mme Côté, qui elle-même donne un coup de main à son frère. Si on a 50 clients dans la journée, on ne pourrait pas tout livrer ça. Je parle de 50, mais je pense que ça va plus que ça des fois. »

« Il y a un petit peu plus de monde qui travaille, mais ce ne sont pas des nouveaux, ce sont des employés qui travaillent à d’autres services qu’on va faire travailler dans la cuisine », explique M. Dargis.

La Pâtisserie Le Palais n’embauche pas de personnel additionnel. On compte plutôt sur une bonne planification.

« On a quand même une bonne équipe en arrière, puis on fait des préparations d’avance. »

Mme Ross peut pratiquement savoir non seulement le nombre mais aussi le nom des clients qui feront appel à elle pour cette période achalandée.

« On a nos clients réguliers, on en a quelques nouveaux, mais ceux qu’on a, ils reviennent. C’est pas mal les mêmes, on voit les noms passer chaque année. »

D’autres traiteurs pensent que les gens cuisinent de moins en moins, ce qui expliquerait une augmentation de la clientèle autre que pour les partys de bureau.

« Même dans les familles, les parents aiment mieux payer pour avoir le buffet et que tout le monde participe ensemble à leurs activités, indique Mme Côté. On en fait beaucoup pour huit, dix, douze personnes. »

« C’est dur à déterminer, estime M. Jacob. J’ai quand même une clientèle régulière, mais les gens se gardent plus de temps à passer avec leur famille. »

Au niveau des desserts, la bûche de Noël reste indétrônable, même si plusieurs aiment servir une variété de quelques desserts différents, comme des clients de Réceptions Pépin.

« On fait toutes nos pâtisseries nous-mêmes, souligne M. Dargis, des petites pâtisseries françaises, il y a une variété. C’est très fort cette année. »

Les demandes vont beaucoup dans ce sens pour Mme Ross au Palais.

« C’est sûr qu’on s’appelle Pâtisserie. Beaucoup de gens ignorent qu’on fait des buffets ou autre chose que des desserts, même après plusieurs années. »

Enfin, considère-t-on toujours le pain-sandwich comme un classique?

« Le pain russe? Ça reste, dans des familles, indique Mme Côté. On en a trois cette année. Ils viennent juste chercher ça. Ils nous commandent leur pain russe à tous les ans. »

Au Palais à Shawinigan, « le pain au fromage sort bien », mais moins Chez Jacob à Saint-Tite. « Ce n’est pas ce qui est le plus fort. »

Cependant, presque tous s’entendent sur la garniture: « Philadelphia! », plutôt que Cheez Whiz, sauf chez Traiteur Richard Côté, « On fait les deux », ou chez Réceptions Pépin: « Mais vraiment, c’est avec Philadelphia qu’on en fait le plus. »