Bavaroise de Sainte-Thècle: un réveillon du jour de l’An avec les Frères Lemay

SAINTE-THÈCLE. Pour la neuvième édition du réveillon de fin d’année le plus couru dans Mékinac, la Bavaroise confie aux Frères Lemay le mandat de faire lever le party du 31 décembre à la Salle Aubin de Sainte-Thècle.

« Ça va taper du pied, ça va jouer de la cuillère, ça va danser, ça va swigner, s’enthousiasme déjà Michel, un des deux Frères Lemay, à l’idée d’être sur scène pour la Bavaroise. Ça fait longtemps qu’on n’a pas fait un vrai réveillon comme ça, avec la bonne année et tout. On ressort les chansons à répondre puis on essaie de recréer un genre de truc plus traditionnel, plus familial, d’antan. »

« Ça faisait deux ou trois ans qu’on voulait les avoir, confie un des organisateurs, David Plamondon. Cette année, quand Michel Lemay m’a appelé pour me dire qu’ils seraient disponibles le 31, on a sauté sur l’occasion tout de suite. »

Des pièces très variées résonneront au son des violons, guitares, flûte, basse et accordéon. Selon Michel, la formule duo des Frères Lemay amène beaucoup de souplesse.

« Pour le jour de l’An pur et dur en version trad en duo, ça nous permet de ressortir des vieilles affaires, de virer à gauche, faire de la Bottine souriante, virer à droite, faire des tounes des Charbonniers de l’enfer. On peut entrer dans un éventail de chansons traditionnelles. On doit en connaître à peu près 150, peut-être 200. On peut y aller au feeling et faire crinquer la soirée. »

Au grand plaisir du public, les Frères Lemay pigeront aussi dans leur répertoire. Certaines de leurs chansons figurent parmi les pièces trad québécoises les plus populaires.

« Des chansons du premier album sont quasiment devenues des classiques. Le monde les demande beaucoup: L’Irlandais, L’homme qui a vu l’ours, La gigue à Gigolo. Sur les autres albums aussi: La marmite, Moins d’argent, Le parcomètre, Marie Cantitum Dominumen. »

Bon an, mal an, les organisateurs de la Bavaroise peuvent compter sur un public fidèle qui attend avec impatience la grande célébration de fin d’année.

« Ça joue entre 200 et 300 personnes à chaque année, estime M. Plamondon. Il y a bien de l’engouement, c’est un gros regroupement. Et on a au moins une cinquantaine d’enfants, c’est vraiment familial. »

Le projet d’une telle soirée est né de l’impression qu’une fois Noël passé, le temps des fêtes devenait moins animé qu’autrefois.

« On était un groupe d’amis qui trouvait que le jour de l’An comme dans le temps, ça avait disparu. Un qui était un peu plus vieux a parlé des réveillons d’antan. L’idée est venue de partir ça. »

On perpétue les traditions jusqu’au goûter de fin de soirée, alors que les organisateurs arrivent à conserver les billets à un coût très accessible.

« On réussit à avoir des bonnes commandites. Tout est à prix très abordable. Après le décompte de la bonne année, on sort le buffet de fin de soirée: sandwichs, crudités salades, etc. »

Cette année, une partie des profits de la Bavaroise seront remis à la Maison des jeunes l’Ado-Thècle.

Par ailleurs, on commence déjà à planifier la Bavaroise 2025 qui marquera le 10e anniversaire de l’événement. « On travaille là-dessus. J’ai déjà approché un groupe. C’est sûr qu’on va essayer de frapper un gros coup pour la 10e. »

En attendant, la veillée annuelle rappellera à plusieurs, comme à Michel Lemay, des souvenirs de réveillons du jour de l’An en famille. « Les Frères Lemay, ça part de là. On faisait des gros jours de l’An sur le bord des Lemay. Les mononcles, les matantes, grand-père et grand-mère, ça chantait. Des partys traditionnels du jour de l’An, ça fait partie de notre patrimoine. »