Alain Bouffard souhaite briguer la mairie de Batiscan
Un futur candidat a fait connaître son intention de briguer la mairie de Batiscan à l’élection du 2 novembre prochain. Retraité du domaine des technologies de l’information et ancien agriculteur, Alain Bouffard a été conseiller municipal à Ripon eu Outaouais pendant près de six ans.
Alain Bouffard habite Batiscan depuis 2017. Il s’impliqué bénévolement au comité consultatif d’urbanisme de la Municipalité, au conseil d’administration de la Caisse Desjardins de Mékinac-Des Chenaux et dans certaines activités du village.
Il annonce tôt son intention de se porter candidat à la mairie afin de se faire connaître.
« Je ne suis pas natif d’ici, donc ce n’est pas tout le monde qui me connaît. En annonçant ma candidature plus de bonne heure, mon nom va circuler. Au début de l’été quand je vais faire du porte-à-porte, c’est-à-dire toutes les 450 portes de Batiscan, les gens vont commencer à avoir une idée. »
Encouragé par des concitoyens qui découvraient son passé de conseiller municipal, il a finalement décidé de faire le saut, motivé par la volonté de changer les choses.
« De la façon dont ça fonctionne présentement, on sent un peu, je vais dire, l’usure du pouvoir, la passion n’y est plus. Les gens qui essaient d’amener des suggestions ne semblent pas vraiment écoutés, il n’y a pas de discussion entre le conseil et les citoyens. C’est cette façon de faire que je veux changer. »
Il souhaite qu’une diversité de personnes posent leur candidature au prochain scrutin.
« J’espère qu’il va y avoir beaucoup de monde de tous les milieux, de tous les âges qui vont se présenter en tant que conseiller, parce qu’il faut que ça soit représentatif. C’est juste une bonne chose qu’un conseiller amène des idées différentes, même si elles sont contraires à mes idées. Ça force à penser et à réfléchir. »
Dans le communiqué envoyé aux médias, M. Bouffard affirme que « Batiscan se trouve dans un état de dormance, une période où nous perdons tranquillement nos services, nos commerces et malheureusement, notre identité ».
« Batiscan, je calcule que c’est un des plus beaux villages entre Québec et Trois-Rivières. Il y a une vue imprenable, c’est le Chemin du Roy. Les gens passent, disent que c’est beau, mais ils n’arrêtent pas, il n’y a rien pour les faire arrêter. Il faut trouver des solutions pour que ces gens-là arrêtent, pour avoir des petits commerces qui vont vouloir s’installer pour les accueillir. C’est ce qui va redynamiser le village. Il faut commencer tranquillement, mais il faut faire de quoi, absolument. »
La plage de Batiscan sera sans doute un des sujets chauds de la prochaine campagne municipale.
« Je ne m’identifie pas comme un « pro-plage », ni un « pro-riverain », je suis un « pro-loi ». C’est quoi la loi présentement? C’est qu’en deçà de la ligne des hautes eaux, c’est un territoire public. Cette portion-là, tout le monde peut y aller. C’est public, ça n’appartient pas à la Municipalité, ça appartient à tout le monde. Je crois que tout le monde devrait être capable d’y aller. La plage, c’est un item de développement touristique, mais pas l’unique. Je veux amener beaucoup d’idées, mais je ne veux pas axer tout sur la plage. »
M. Bouffard émet certaines critiques à l’égard du dernier budget adopté par la Municipalité.
« J’ai soulevé au dépôt du budget que les surplus non affectés sont à zéro. Les surplus non affectés, c’est de l’argent au cas où il arrive quelque chose. Présentement, s’il arrive quelque chose, on sort la carte de crédit. Je déplore qu’avec un budget de deux millions, on se ramasse à zéro. M. Fortin m’a répondu qu’il aime mieux garder les taux de taxation plus bas et ne pas avoir de surplus. Il n’était pas obligé de monter le taux de taxation, c’est tout simplement de mieux contrôler les dépenses. Les citoyens lors du conseil amènent des idées pour réduire et ce n’est pas pris en compte. »
D’ailleurs, s’il n’en tient qu’à lui, les périodes de questions des séances du conseil se dérouleraient autrement.
« Quand il y a un sujet qui est chaud, si ça prend plus de 30 minutes, ça prendra plus de 30 minutes. Mais il faut le régler, il faut en discuter. On dirait qu’il faut que ça finisse le plus vite possible. Il faut changer ça. On est un petit village, on est 1000 habitants, il doit y avoir moyen de s’entendre. »
Étant à la retraite, M. Bouffard dit avoir beaucoup de temps à offrir à une éventuelle charge municipale.
« Je veux consacrer beaucoup de temps, je veux rencontrer tout le monde. Je trouve ça déplorable quand quelqu’un se présente au conseil trois mois d’affilée pour poser la même question et que personne ne lui répond. Il faudrait être capable de le recevoir, quitte à se déplacer sur le terrain, aller voir, comprendre le problème puis prendre une décision. Présentement, ce n’est pas ce qui se fait, mais peut-être que c’est un manque de temps. M. Fortin, il y a un emploi à temps plein. Je veux juste changer la dynamique un peu. »
Le maire de Batiscan, Christian Fortin, en poste de 2001 à 2013 et depuis 2017, n’a pas fait savoir s’il a pris sa décision concernant le scrutin de novembre prochain.
Celle qui a été mairesse de 2013 à 2017, Sonya Auclair, n’a « aucunement » l’intention de se présenter à la prochaine élection. Ses occupations familiales et son poste de directrice de l’évaluation à la Ville de Trois-Rivières la tiennent amplement occupée, même si elle continue de suivre les dossiers municipaux de près.
« J’appuie les gens qui ont besoin d’avoir accès à la plage de Batiscan. Je vais continuer à travailler sur ce sujet-là principalement, mais pas en tant qu’élue. »