À l’eau, les pirates: un court métrage tourné dans des Chenaux
Le Festival Nöktanbul proposera comme à l’habitude une panoplie d’activités à l’approche de l’Halloween. Une de celles-ci s’inspire d’une histoire qu’on a adaptée et dont on a tiré un court-métrage qui a été tourné dans la MRC des Chenaux. Des costumiers, maquilleurs et comédiens s’en sont donné à cœur joie sur le thème des pirates.
Voilà une thématique qui intéressera les enfants qu’on veut rejoindre avec l’activité Livres à la dérive qui se tiendra à la bibliothèque de Batiscan du 25 au 27 octobre dans le cadre du festival.
« On a utilisé l’humour derrière l’idée qu’un pirate ne sait pas nager, explique la directrice de Nöktanbul, Anne-Renaud Deschênes. Historiquement, on sait que c’est vrai, mais les pirates dans les contes fantastiques sont toujours près de l’eau, donc on s’imagine qu’ils savent tous nager. On découvre l’envers du décor de la piraterie. »
L’histoire originale, qui porte sur la peur de l’eau, a été écrite par Didier Lévy et publiée aux Édition de la Courte échelle. L’équipe de Nöktanbul en a fait l’adaptation.
« J’avais fait une première conceptualisation entre le livre et les différentes étapes qu’on allait voir avec le réalisateur. DoriAnne Morasse, une jeune de 18 ans connue du milieu, a écrit le texte et en a fait le dialogue. C’est une adaptation parce que ça reste un album jeunesse dans un univers qui n’existe pas. Nous, on a utilisé un univers qui existe et on y a intégré les personnages du conte. »
Les spectateurs reconnaîtront les endroits où le tournage s’est déroulé.
(Photo courtoisie)
« On est allé dans des lieux connus, les bords de l’eau, le fameux pont à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Il y a différents lieux que les jeunes pourront reconnaître. On a vraiment inclus la MRC, presque comme un personnage. La MRC prend une grande place parce que c’est là où on retrouve le fabuleux Maître Poisson qui a un rôle prédominant. On s’entend, le Maître Poisson, c’est notre Gigoteau de Sainte-Anne-de-la-Pérade. On a intégré des personnages que les gens connaissent dans le coin. »
Toute une équipe de créateurs s’est mise au service de l’histoire racontée par le court métrage.
« En même temps, c’est beaucoup dans les personnages que les jeunes vont pouvoir avoir du plaisir et voir notre personnage principal, Mathéo, qui est joué par un jeune de 15 ans. On se rapproche aussi de la clientèle d’âge du livre. »
Le court métrage inspiré de la région devient la pièce centrale des activités littéraires du festival.
« Ça reste un court-métrage de quelques minutes, mais le livre sera sur place pour pouvoir faire la comparaison. Toutes les activités de Livres à la dérive à la bibliothèque durant le festival, des jeux d’adresse, vont tourner autour de l’univers de la piraterie. »
Le court métrage ne risque pas d’être relégué aux oubliettes après le festival puisqu’il pourra être intégré à d’autres activités organisées un peu partout sur le territoire de la MRC des Chenaux.
« On a été financé par la démarche Être mieux ensemble du CIUSSS en partenariat avec la bibliothèque de Batiscan. Leurs spécialistes de la littérature ont sélectionné un corpus de contes de pirates pour les jeunes et les adolescents. J’ai épluché tout ça pour trouver celui qui allait bien aller à la MRC. Le projet est de continuer ce partenariat au niveau de la littérature jeunesse sur des thèmes que les jeunes apprécient. Après, les bibliothèques peuvent faire de la médiation culturelle avec le livre et utiliser le court métrage pour voir les différences entre le livre et ce qu’on a créé. On va le rendre disponible aux bibliothèques de la MRC après son lancement au festival. »
Un troupe est née
Derrière le court métrage « À l’eau, les pirates! » se trouve une nouvelle troupe, les Cöntagieux, qui n’en est qu’au début de son histoire et qui devrait prendre de l’ampleur avec le temps. Anne-Renaud Deschênes rassemble ces passionnés dans un but bien précis.
« On est en train d’essayer de monter une troupe de gens qui aiment tout ce qui est tournage de fictions. L’objectif à long terme c’est d’avoir une troupe qui veut tourner tous les ans une fiction dans la MRC. Des gens me parlaient de l’intérêt de créer. C’est sûr que quand il faut monter quelque chose de culturel dans le coin, les gens m’en parlent parce que je suis au cœur de plusieurs activités culturelles. Je peux aller chercher dans d’autres groupes des gens intéressés. »
Il faut dire que le Festival Nöktanbul innove dans ce domaine depuis plusieurs années à Batiscan. Des artistes et artisans ont eu maintes fois l’occasion de démontrer leur talent.
La directrice de Nöktambul, Anne-Renaud-Deschênes, maquille l’acteur et réalisateur Anthony Morin lors du tournage à l’église de Champlain. (Photo courtoisie)
« Dans le cadre du festival, on a des maquilleurs, des costumiers, etc. J’ai réuni tout ce monde-là pour arriver à bonifier. On aurait pu tourner un pirate sans maquillage, sans décors, sans détails. On aurait pu le faire simplement en costumant des gens avec des costumes qu’on aurait trouvés, mais non, les costumes qu’on voit ont été créés par les participants. Les maquillages qu’on voit ont aussi été faits par les participants. Cette année, on n’était que quelques-uns, peut-être sept autour du projet, une équipe de gens de 15 à 67 ans. On espère qu’avec les années, il y aura un intérêt grandissant. »