Défi Pissenlit: la MRC de Mékinac emboîte le pas
ENVIRONNEMENT. De nombreuses municipalités et MRC du Québec se sont joints ce printemps à l’initiative du Défi Pissenlits, lancée il y a déjà deux ans par l’organisme Miel et Co, basée à Portneuf. Dans la Mauricie, on compte notamment Saint-Paulin et la MRC de Mékinac qui ont annoncé qu’ils y prendraient part cette année.
Christina Fortin-Ménard et David Lee Desrochers ont une histoire très intéressante. Après s’être d’abord rencontré en audition pour la populaire émission L’amour est dans le pré, le couple a par la suite commencé à développer une relation d’affaires ensemble. Le Défi Pissenlits s’inscrit dans leur liste d’engagements communs qu’ils ont pour leur amour de l’agriculture.
« L’idée du Défi Pissenlits nous est venue au départ, lorsqu’on a commencé Miel et Co, nos clients nous demandaient souvent comment aider les abeilles. Ils cherchaient des façons compliquées pour y arriver. En se rendant compte qu’ils étaient rapides à couper leur gazon à l’arrivée du printemps, David et moi leur avons proposé de retarder leur tonte pour de quelques semaines, afin d’offrir une source importante de nourriture aux pollinisateurs, au moment où ils en ont le plus besoin, soit après un long hiver. On s’est rapidement rendu compte que plusieurs municipalités et MRC se sont joint à cette initiative, » explique Christina.
Du côté de Mékinac, les motivations environnementales de cette initiative ont vraiment incité les administrateurs à se lancer dans cette expérience. Hela Chourabi, conseillère en développement agricole et agroalimentaire, explique qu’il est d’une importance primordiale de pousser et de sensibiliser la population à préserver la biodiversité. Le rôle que jouent les pollinisateurs dans l’environnement est aussi une cause bien à cœur de plusieurs membres de l’équipe de la MRC de Mékinac. Mme Chourabi explique qu’il s’agit de la meilleure façon de mettre cette cause de l’avant, au sein de la communauté.
« Je suis consciente que ce sera un projet qui sera porté à court ou à moyen terme, pas juste une année ou un mois. On va quand même cibler le maximum de personne, dans le but premier de les sensibiliser à cette cause, » explique Mme Chourabi.
À Saint-Paulin, un groupe communautaire local s’est occupé de la promotion de ce défi auprès de la municipalité. Chapeauté par la conseillère municipale Annie Bellemare, celle-ci réitère l’importance de prendre soin des abeilles, une espèce trop négligée dans l’environnement aujourd’hui.
Cette dernière croit également qu’il y faut continuer de mettre de l’avant le rôle des abeilles. Au-delà de leur contribution pour le miel, ils remplissent collectivement le tiers du garde-manger mondial à travers leur services de pollinisation, ce qui inclut les fruits, les légumes, entre autres groupes alimentaires. Les instigateurs de ce mouvement espèrent éduquer la population face à cet enjeu en démarrant cette initiative.
»Les abeilles sont menacées dans notre société aujourd’hui. Le pollen des pissenlits est la première fleur qui sort. Et donc c’est avec les pissenlits qu’ils se nourrissent. On est content de voir que plusieurs municipalités dans la province se joignent également à la cause: c’est ce qui va aider à atteindre nos objectifs, » explique Annie Bellemare.
L’organisme La Piqûre Miel, située à Saint-Paulin, se spécialise dans la production de miel dans la communauté. Mme Bellemare mentionne également qu’ils ont reçu leur appui dans cette initiative, eux qui dépendent en grande partie du travail des abeilles pour assurer leur production de miel.