Pro-Tech Marine: une PME emballante

SAINT-TITE.  « Quand j’ai pris les rênes de l’entreprise il y a près de quatre ans, nos ventes en ligne représentaient environ 5000$ par année. Là, durant la haute saison, on fait ça juste dans une semaine », raconte Dave St-Amant, propriétaire de Pro-Tech Marine.

Spécialisée dans la fabrication de housses de protection pour recouvrir les moteurs et les bateaux, l’entreprise de Saint-Tite a le vent dans les voiles comme on dit pour demeurer dans le domaine nautique.  « Cette année, je suis en voie de tripler le chiffre d’affaires de l’entreprise comparativement à ce qu’il était il y a  trois ans », révèle-t-il.

Fondée en 1987 par Yvon Cloutier, Les Enveloppes Universelles est davantage connue aujourd’hui sous le nom de Pro-Tech Marine, qui est en fait la marque sous laquelle sont commercialisés ses produits dans près de 200 points de vente au Québec.

« Des toiles de protection, il y a plusieurs entreprises au Québec qui en font mais notre produit qui nous distingue, ce sont nos housses de moteur mais surtout, notre toile de protection de coque. On a un client qui fait environ 3000 km par année sur les routes de gravelle avec son bateau. Ça fait neuf ans qu’il a la même toile. Il vient de changer de bateau mais il l’a gardé », explique Dave St-Amand qui a racheté l’entreprise en mars 2018 dans le but de l’amener à un autre niveau.

L’une de ses premières actions a justement été de moderniser le site web de l’entreprise pour permettre le magasinage et les transactions en ligne. « J’ai vraiment sorti la compagnie des années 1990, sourit l’entrepreneur. On a fait en sorte que ça soit facile pour le client car quand c’est compliqué, le monde n’achète pas. »

La clientèle de Pro-Tech Marine se divise en deux marchés: les manufacturiers et les particuliers. Même s’il compte augmenter la part du premier marché dans l’avenir – il fournit les housses pour deux fabricants de la région du Centre-du-Québec –  il ne compte pas abandonner la clientèle des particuliers. « Les produits sur mesure, c’est plus exigeant et moins payant sur le coup mais une fois qu’on a dessiné le patron, on le garde et le jour où un gars m’appelle avec un modèle de bateau qu’on a déjà fait, on vient de rentabiliser notre investissement. »

Maintenant qu’il est un joueur établi au Québec, Dave St-Amant se tourne vers l’Ontario, prochaine étape avant d’aborder le reste du Canada et les États-Unis. Pro-Tech Marine compte aujourd’hui dix employés alors qu’ils n’étaient que trois en 2018. Le recrutement de couturières est un défi reconnait l’entrepreneur. « C’est un métier qui est presque en voie de disparition et la main d’œuvre est vieillissante. J’en ai deux qui sont parties à la retraite depuis mon arrivée », souligne celui qui croit que le réseau de l’éducation devrait instaurer un DEP pour former des couturières industrielles.

L’entrepreneur a aussi des projets d’agrandissement pour son usine de Saint-Tite. « On a 6000 pieds carrés qu’on utilise au maximum. D’ici deux ans, on devrait doubler ou tripler la superficie. Nos installations ne peuvent pas accueillir présentement les bateaux et pontons qui se fabriquent aujourd’hui. On va s’organiser pour que ça soit le cas », termine Dave St-Amant.