Un auteur de Batiscan reçoit un prix pour son premier roman
BATISCAN. Joël Bégin n’avait jamais songé à écrire un livre avant la publication de son tout premier roman intitulé Plessis, sorti en librairie récemment. Il avait encore moins imaginé remporter un prix. Et pourtant, son oeuvre a remporté le Prix Robert-Cliche 2022, remis annuellement au meilleur premier roman d’un auteur québécois.
Plessis, c’est une histoire qui se déroule à Schefferville en 1959. L’intrigue prend forme autour de la mission qui est confiée au jeune policier trifluvien Paul-Émile Gingras : faire la lumière sur la mort de Maurice Duplessis.
« J’ai toujours lu beaucoup de romans, mais je n’ai jamais pensé que j’en écrirais un, lance d’entrée de jeu l’auteur. Je ne pensais pas en être capable. J’écrivais depuis un certain temps plein de petits bouts d’histoire, plein de chapitres plus ou moins reliés.
Puis, j’ai soumis un texte au prix Clément-Marchand. Je n’ai pas gagné, mais ç’a été le point de départ du roman. »
Tranquillement, il a commencé à attacher tous ces bouts d’histoire ensemble. « Je m’explique encore mal comment j’en suis arrivé là, dit-il en riant. J’ai toujours écrit pour le plaisir, guidé par le moment sans avoir un fil conducteur ou un plan précis. »
Professeur de philosophie au Cégep de Trois-Rivières, il habite maintenant à Batiscan, mais est originaire de Louiseville. Ses racines dans la région lui ont été utiles dans la rédaction de son roman. On y retrouve quelques anecdotes locales, comme une histoire de pitounes sur la rivière qui lui a été racontée par un résident de Batiscan.
Intéressé par l’histoire du Québec, M. Bégin a toujours été marqué par la mort de l’ancien premier ministre Mauricie Duplessis. « Qu’il soit mort à Schefferville a frappé mon imaginaire. Comment un premier ministre meurt à Schefferville? Il y a quelque chose de romanesque là-dedans. Ça m’a amené à lire sa biographie et, éventuellement, à écrire une fiction sur le sujet », raconte-t-il.
Lui qui vient tout juste de publier son premier roman confirme qu’il a le goût de répéter l’expérience. « Je pense que j’ai une idée, mais je pense aussi que ça se fera comme le premier, c’est-à-dire sans plan précis. À suivre », laisse-t-il tomber.