Il y a cent ans à Pointe à la Mine….
GRANDES-PILES. Inspiré par un écrasement d’avion réellement survenu il y a 100 ans, un Grand-Pilois vient de publier le roman Le jour du cyclone.
Le 4 mai 1921, un hydravion de patrouille forestière qui avait décollé du lac à la Tortue s’écrasait avec à bord trois passagers dans les montagnes de Pointe à la Mine, à Grand-Piles. «C’est l’histoire romancée d’un événement oublié survenu deux ans après qu’eut lieu le premier vol d’aviation commerciale de brousse au Canada à Lac-à-la-Tortue», explique Pierre Thiffault.
L’auteur fait intervenir des personnages qui ont vraiment existé à cette époque et qui ont vécu cet événement comme le pilote Roméo Vachon, le commerçant Jean-J. Crête et l’ingénieur forestier Elwood Wilson.
«En 1921, la route pour aller en Haute-Mauricie s’arrêtait à Grandes-Piles. Il a donc fallu utiliser un bateau de Jean-J. Crête qui n’avait pas encore l’envergure qu’il allait avoir quelques années plus tard en exploitant les forêts de la Mauricie», souligne le romancier qui connaît bien le milieu de l’aviation, ayant fait carrière trente ans dans les aéroports pour diriger la circulation aérienne.
Pierre Thiffault avait idée à l’origine d’y aller avec un ouvrage plus documentaire, mais a décidé par la suite de cadrer le drame dans le contexte de l’époque en faisant intervenir parfois une épouse, parfois un curé et en inventant des dialogues. L’aspect historique demeure toutefois bien présent puisque le roman est agrémenté d’une quarantaine de photos anciennes.
Le fond de l’histoire demeure toutefois toujours basé sur des faits véridiques par exemple le sauvetage des passagers en utilisant les ailes de l’avion abimé en guise de brancard. C’est aussi l’occasion de présenter un personnage méconnu de l’histoire comme Elwood Wilson, un Américain qui travaillait pour le moulin à papier Laurentide à Grand-Mère. Précurseur à son époque, l’ingénieur forestier promouvait dès les années 1910 les programmes de reforestation. C’est lui qui a aussi eu l’idée d’utiliser l’aéronautique pour dresser les inventaires forestiers et combattre les feux de forêt. «C’était une sommité mondiale. On l’invitait comme conférencier en Amérique du Nord et en Europe», rappelle Pierre Thiffault.
Comptant 161 pages et imprimé en format de poche, «Le jour du cyclone» est disponible au Marché Grandes-Piles (9$) ou par commande postale en communiquant par courriel (tifographe@gmail.com) avec l’auteur (14$ frais de livraison inclus).