Oser parler du suicide
MAURICIE. La Semaine de prévention du suicide au Québec se déroule jusqu’au 11 février. La campagne met de l’avant l’importance de la prévention et invite les gens à oser parler du suicide.
D’après le dernier rapport de l’Institut nationale de santé publique du Québec (INSPQ), au Québec, le taux de suicide a continué à diminuer légèrement. En Mauricie et le Centre-du-Québec, le taux de suicide poursuit également sa baisse avec un taux de 15,1 par 100 000 habitants pour les années 2018 à 2020.
« Quand je suis entré en fonction au Centre de prévention du suicide Accalmie il y a plus de 15 ans, ce même taux était de 19,5, ce qui veut dire qu’à l’échelle de notre région, ce sont 22 personnes de moins qui s’enlèvent la vie chaque année et tout ce que ça dit, c’est que l’aide existe et qu’elle fonctionne », souligne Patrice Larin, directeur général du CEntre de prévention du suicide Accalmie.
« Je suis convaincu que la nouvelle stratégie nationale en prévention du suicide permettra de voir apparaître de nouveaux courants, de nouvelles approches et de nouvelles philosophies qui, à leur tour, permettront de créer un impact positif sur la santé de la population et diminuer le taux de suicide au Québec », ajoute-il.
Pour M. Larin, la tendance la plus révélatrice est celle des adolescents de 15 à 19 ans, où le taux de décès est le plus bas enregistré depuis 1981. Pourtant, autant chez les adolescents que chez les adolescentes, ce sont ceux qui consultent le plus les urgences pour des idées suicidaires.
« Nous assistons à une transformation sociale importante. Les efforts déployés dans la dernière décennie rendent la demande d’aide en santé mentale plus acceptable et valorisée, fait remarquer Patrice Larin. Nos adolescents grandissent dans des milieux où la santé mentale est valorisée, où la détresse psychologique est mieux comprise et acceptée. En agissant de la sorte, la société indique aux jeunes que s’ils demandent de l’aide, elle offrira un soutien approprié. Pour les jeunes, c’est un apprentissage qui se traduit par un outil qu’ils pourront conserver tout au long de leur vie. »
Le Centre de prévention du suicide Accalmie offre à la population de la Mauricie et des MRC de Nicolet-Yamaska et de Bécancour des services professionnels et spécialisés visant la prévention, l’intervention et la postvention, c’est-à-dire le suivi d’un décès par suicide.
« Nous offrons un milieu physique sécuritaire et accueillant, du soutien dans la démarche de rétablissement, des interventions en situation de crise, des ateliers thérapeutiques, des rencontres individuelles, etc. Nous nous faisons un devoir d’accompagner la personne vers une réinsertion sécurisée dans la vie quotidienne et nous assurons la liaison avec les établissements du secteur public et les organismes communautaires », explique M. Larin.
Pour soutenir la mission de la Fondation prévention du suicide Accalmie: https://preventiondusuicide.com/
Besoin d’aide?
Si vous ou un de vos proches avez besoin d’aide, n’hésitez pas à appeler et demander de l‘aide. Même si la situation vécue peut sembler insurmontable, les intervenants de l’Accalmie sont là pour aider à trouver des solutions.
Différents moyens de demander de l’aide sont disponibles :
• 1 866 APPELLE (soutien par téléphone)
• Suicide.ca (aide par texto, Messenger)