Une entrepreneure maraîchère s’enracine à Sainte-Anne-de-la-Pérade

SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE. Maraîchère depuis déjà quelques années, Noémie O’Neil vient d’implanter son entreprise à Sainte-Anne-de-la-Pérade. Sous le nom La Batince, ferme maraîchère, elle cultive des légumes de conservation et des micropousses. 

C’est à Victoriaville que la femme d’affaires a fait ses classes dans le domaine maraîcher. « Après la naissance de mes deux garçons, c’est l’agriculture qui m’a permis de me retrouver, raconte-t-elle. Le retour à la terre a été thérapeutique pour moi. J’ai commencé comme ça, sans attentes. »

Elle a d’abord été embauchée comme employée sur une ferme maraîchère. De fil en aiguille, elle a gravi les échelons pour devenir cheffe de production en champ. « J’ai travaillé là-bas pendant trois ans et demi, dit-elle. J’ai constaté que j’aimais avoir une carrière. J’ai été maman à la maison pendant un temps, mais le côté carriériste me plaisait vraiment. »

Noémie a donc décidé de lancer son projet, sa ferme maraîchère La Batince. Après mûre réflexion, c’est à Sainte-Anne-de-la-Pérade qu’elle a choisi de bâtir son entreprise. Son conjoint étant l’un des propriétaires de la brasserie et distillerie La Ferme du Tarieu, elle y a vu l’opportunité pour les deux entreprises de collaborer.

« Le coeur même du projet, c’est de fournir l’assiette du Tarieu, précise-t-elle. On ne cherche pas l’autonomie alimentaire du restaurant, mais on cherche un circuit court. Je me spécialise en légumes de conservation : carottes, oignons, ail, échalotes, etc. À ça, j’ajoute d’autres légumes comme des radis, des courges, etc. »

En plus du volet avec La Ferme du Tarieu, elle offre un produit de niche qui est la micropousse. Celle-ci sera vendue aux restaurateurs et dans les épiceries. « J’offre une dizaine de variétés, dont le tournesol, le pois, le radis, le brocoli et le kale, énumère Noémie. J’offre les micropousses dans le bac de terre, pour une plus grande fraîcheur et pour que le produit dure plus longtemps. Les gens peuvent mettre le bac au frigo et se couper des pousses quand ils en ont besoin au lieu de les consommer rapidement. » 

C’est un départ!

L’entrepreneure a planté l’ail au champ l’automne dernier. Et depuis janvier, elle est en démarrage d’entreprise. « J’ai toujours su que j’allais partir mon projet un jour et je suis vraiment contente d’en être là maintenant, confie-t-elle. C’est super motivant parce que je vois que les gens y croient aussi, pas seulement moi. C’est le début d’une belle aventure. »

Elle insiste sur le fait que son offre sera en complémentarité avec les autres maraîchers du coin. « Je vais offrir des paniers d’hiver avec mes légumes de conservation et offrir des micropousses à l’année. De cette façon, on aura tous notre part de marché. Je suis en complémentarité et je me vois comme une alliée », conclut-elle.   

Mentionnons en terminant que le projet entrepreneurial de Noémie O’Neil a été choisi parmi les finalistes locaux du Défi Osentreprendre. Au régional, elle a décroché une deuxième place. 

La Batince en visite dans les marchés publics

Noémie O’Neil prendra part à quelques événements et marchés cet été. Ce sera une belle opportunité pour les particuliers de se procurer ses produits. Les dates à retenir sont : 

  • 4 juin, lors du Salon Écolo de Sainte-Anne-de-la-Pérade
  • 17 et 18 juin au Marché Godfroy
  • 9 juillet au P’tit Marché des Chenaux, à Sainte-Anne-de-la-Pérade
  • 29 et 30 juillet au Grand Marché de Québec
  • 2 et 3 août au Grand Marché de Québec
  • 17 septembre au P’tit Marché des Chenaux, à Sainte-Anne-de-la-Pérade

*D’autres dates à venir.