Une saison des sucres qui promet

MÉKINAC.  C’est à la cabane à sucre D’Anita et Angelo Trépanier qui cumule maintenant 60 saisons des sucres que la MRC de Mékinac avait convié divers intervenants afin de lancer officiellement la saison des produits de l’érable.

La Mauricie est considérée comme une petite région pour la production acéricole. On compte plus de 400 000 entailles en Mauricie, et de 270 000 entailles seulement pour la région de Mékinac, qui est le secteur le plus important pour la production en Mauricie.

Il existe 44 producteurs qui détiennent du contingent dans Mékinac, pour 100 producteurs avec contingent en Mauricie. Au Québec, il est question de 48 millions d’entailles d’érables.

La MRC de Mékinac a d’ailleurs adopté une résolution d’appui pour venir en aide à ces acériculteurs. « Pour notre MRC, la production acéricole représente un axe important de l’agriculture et de l’économie locale. Riche en forêts et en espaces verts, notre territoire tire admirablement son épingle du jeu en qualité de production grâce aux acériculteurs passionnés », souligne Bernard Thompson, préfet de la MRC de Mékinac et maire d’Hérouxville.

« Il faut que la Mauricie soit une terre d’accueil pour les nouveaux acériculteurs, et présentement la terre d’accueil, on ne l’a pas, commente Éric Bouchard, président des producteurs acéricoles en Mauricie et propriétaire de l’érablière Parcelles de soleil. Les gens ne sont pas encore ouverts au développement, c’est pourquoi nous avons demandé un appui à la MRC de Mékinac. On demande d’avoir un accès plus large aux terres publiques. Avec la demande mondiale du sirop d’érable, on doit augmenter la production. En n’ayant pas accès aux terres publiques, c’est difficile pour les jeunes entrepreneurs de démarrer une érablière. Ça va pour les terres privées, mais le problème est pour les terres publiques. Il faut louer une terre année après année, c’est un montant assez coûteux et en plus, il faut monter les installations. C’est difficile d’accès et coûteux. »

Le président affirme que le gouvernement privilégie plutôt les compagnies forestières. « Quand il y a des coupes qui se font sur les terres publiques, le résiduel n’est plus intéressant. On demande que les interventions forestières soient modérées pour augmenter le potentiel. On demande 200 000 hectares de plus d’ici 2080. Présentement ce qui se fait avec les forestières, ça n’a aucun sens et ça coupe notre potentiel. »

« Pour notre région, un printemps comme celui de 2021 représente des profits de 3,2 millions de dollars pour les acériculteurs et acéricultrices en plus des retombées générées par l’activité. Ce sont des données souvent négligées, mais qui sont d’une importance capitale pour une économie comme la nôtre », mentionne Nadia Moreau, directrice du Service de développement économique de la MRC de Mékinac.