Une étude novatrice sur le traitement des sténoses lombaires voit le jour 

SANTÉ. Un groupe de chercheurs suggère une approche novatrice efficace pour aider les personnes aux prises avec des sténoses lombaires: un programme de réadaptation préopératoire pour améliorer leurs capacités physiques et fonctionnelles.

Ce groupe de chercheurs de l’Université du Québec à Trois-Rivières (UQTR) et du Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (CIUSSS MCQ), associé à la Chaire de recherche internationale en santé neuromusculosquelettique, vient de publier une étude importante sur le traitement de ce problème de santé au dos.

La sténose spinale lombaire est la principale cause de chirurgie de la colonne vertébrale chez les individus âgés de 65 ans et plus au Canada.

Cette condition requiert souvent une chirurgie pour laquelle les personnes peuvent attendre plusieurs mois. Pour d’autres types de conditions, la préadaptation, c’est-à-dire un programme de réadaptation qui se déroule avant la chirurgie, est une pratique courante.

« La préadaptation est une pratique très efficace qui a été peu étudiée chez les patients atteints de sténose lombaire. Pourtant, les délais pour ce type de chirurgie, combinés à une condition physique généralement faible et une progression lente de la condition font des personnes atteintes de sténose spinale lombaire des candidats idéaux pour la préadaptation », mentionne Martin Descarreaux, professeur au Département des sciences de l’activité physique de l’UQTR et titulaire de la Chaire de Recherche Internationale en Santé Neuromusculosquelettique.

L’objectif de cette étude était donc d’évaluer les effets d’un programme de préadaptation basé sur l’exercice physique chez des personnes atteintes de sténose spinale lombaire.

Des résultats prometteurs

Un essai clinique auprès de plus de 65 personnes aux prises avec une sténose lombaire a été réalisé. Une partie d’entre eux ont suivi un programme d’exercice physique supervisé pendant six semaines à l’UQTR. Des tests physiques et cliniques ont ensuite été menés suivant l’intervention chirurgicale.

Les résultats sont très prometteurs puisque les personnes qui ont participé à un programme d’exercices préopératoires améliorent de façon importante leurs capacités physiques et fonctionnelles avant la chirurgie.

Ces mêmes personnes, comparativement à ceux du groupe contrôle, présentent aussi un niveau d’incapacité moins élevé trois mois après l’opération.