Une ébénisterie unique à Saint-Luc-de-Vincennes
SAINT-LUC-DE-VINCENNES. Nouvellement entrepreneur, le jeune Alix Massicotte, 21 ans, vient de prendre la relève d’une ébénisterie unique dans la région. Depuis son atelier à Saint-Luc-de-Vincennes, il fabrique chaque semaine des milliers de bâtons de bois destinés à brasser la peinture.
Ses produits, vendus en format court et long, se retrouvent dans plusieurs magasins et quincailleries à travers le Québec.
Jusqu’à tout récemment, Alix travaillait dans l’ébénisterie de Luc Lacroix, Les industries Macado, à Saint-Narcisse. Il était le seul employé. « Ça faisait trois ans que j’étais là, raconte-t-il. M. Lacroix voulait prendre sa retraite, alors j’ai décidé de prendre la relève de l’entreprise. On faisait déjà des bâtons à peinture. J’ai choisi de poursuivre dans cette voie, mais de déménager l’entreprise à Saint-Luc-de-Vincennes parce que j’habite ici. J’ai aussi changé un peu le nom de l’entreprise. »
C’est donc sous l’appellation Macado qu’Alix poursuit les opérations. Nouvellement installé dans son atelier, il reprend tranquillement la production. Il a même déjà en tête des idées de nouveaux produits.
« Si j’ai pris la relève, c’est parce que j’adore travailler le bois et j’avais déjà plusieurs idées quand je travaillais là-bas, dit-il. Quand M. Lacroix m’a parlé de lui succéder, j’étais très content. Ça fait déjà un an qu’on a entrepris les démarches pour le transfert. »
Des milliers de bâtons par semaine
Pour faire les bâtons à peinture, Alix achète du bois récupéré d’entreprises avec lesquelles il a une entente. Dans la mesure du possible, il priorise toujours des entreprises de la région.
« Par exemple, si on prend une entreprise qui fabrique des planchers, elle va avoir des retailles de bois inutilisées à la fin de son processus de fabrication. Moi, j’achète ces retailles pour les tailler à mon tour et en faire des bâtons à peinture », illustre-t-il.
« Je reçois une commande, puis j’achète le bois, enchaîne-t-il. Après, je fais toutes les étapes de fabrication, du planage jusqu’à la finition. Ensuite, le produit est livré à mes clients. »
Ceux-ci commandent toujours plusieurs milliers de bâtons à la fois. Pour une seule commande, cela peut aller de 10 000 à 120 000 bâtons. « En une semaine, je suis capable d’en sortir 50 000, indique Alix. J’essaie aussi d’avoir de l’avance sur les commandes à venir pour livrer le plus rapidement possible. »
Vers une entreprise zéro déchet
Pour l’instant, le jeune entrepreneur se retrouve lui aussi avec des retailles de bois inutilisées à la fin d’une production, mais il a en tête un projet qui lui permettrait de devenir zéro déchet. « Je ne peux pas trop en parler pour le moment, mais je travaille là-dessus pour que ça puisse se faire le plus rapidement possible », laisse-t-il tomber.