Une blague qui ne passe pas, selon la FPJQ Mauricie-Centre-du-Québec

La Fédération professionnelle des journalistes du Québec (FPJQ) Mauricie et Centre-du-Québec prend la parole aujourd’hui afin de dénoncer un grave geste d’intimidation qui a été récemment commis à l’endroit d’un membre de la communauté journalistique de la région.

Un journaliste du 106,9 Mauricie, Claude Boucher, a été visé par un faux fusil dans le cadre d’une manifestation des travailleurs de Postes Canada le 1er octobre dernier à Trois-Rivières.

Selon le témoignage de M. Boucher sur les ondes de Cogeco Média, un des manifestants l’a abordé de façon abrupte alors qu’il prenait une photo de la manifestation survenue au parc Champlain.

À ce moment-là, Claude Boucher s’est présenté et a expliqué au travailleur qu’il était journaliste. Il lui a même montré le logo du 106,9 Mauricie sur son cellulaire. Le manifestant s’est par la suite calmé et le journaliste lui a demandé s’il pouvait s’adresser au porte-parole sur place.

En attendant ce dernier, un des autres syndiqués s’est approché de Claude Boucher avec un fusil en plastique à la main. Il a pointé le fusil sur lui et a tiré la gâchette.

M. Boucher raconte dans une entrevue au 106,9 Mauricie avoir “complètement figé”. Même s’il s’agissait d’un jouet, ce type de comportement est inacceptable, selon le journaliste de Cogeco. La FPJQ Mauricie-Centre-du-Québec joint sa voix à celle de M.Boucher.

Le comité régional tient à dénoncer les gestes d’intimidation envers les professionnels de l’information. Aucune violence n’a sa place dans une société libre et civilisée.

“Derrière chaque journaliste, il y a un être humain qui fait tout simplement son travail d’informer la société de façon fiable et intègre. Les conditions de travail sont de plus en plus exigeantes et difficiles. S’il faut en plus, exercer sa profession dans un climat de peur, c’est l’accès à l’information qui en paiera le prix”, soutient la présidente de la section régionale, Valérie Gendron.

Le journaliste Claude Boucher a déposé une plainte à la police.

Le comité régional estime essentiel que la personne concernée soit tenue responsable de son geste. Nous tenons également à rappeler que les journalistes de la région ont à coeur la perception du public et sont prêts à entendre la critique, mais qu’en aucun cas la violence envers leurs membres ne sera tolérée.