Sainte-Thècle: l’installation de radars pédagogiques avait été rejetée

VITESSE. La municipalité de Sainte-Thècle qui a alerté récemment la Sûreté du Québec sur des excès de vitesse commis sur la rue Saint-Jacques a refusé en août dernier l’installation d’un radar pédagogique sur le tronçon.  

En août 2019, Diane Larose déposait au conseil municipal une pétition signée par  603 citoyens demandant de prendre des mesures pour assurer la sécurité des résidents sur les rues Saint-Jacques et Notre-Dame. Elle faisait alors référence à des excès de vitesse et des dépassements illégaux de la part d’automobilistes.

Douze mois plus tard, dans une décision partagée de quatre voix contre deux, le conseil municipal rejetait la proposition. Les conseillers Julie Bertrand et Jean-François Couture s’étaient positionnés en faveur tandis que Bertin Cloutier, Claudette Trudel-Bédard, Jacques Tessier et le maire Alain Vallée rejetaient la suggestion. À noter que Caroline Poisson était absente lors de cette séance publique.

Diane Larose s’est donc dite surprise lorsqu’elle a pris connaissance d’un reportage de L’Hebdo faisant état d’un accident évité de peu, impliquant un enfant et un brigadier scolaire, le 2 octobre dernier à l’angle des rues Saint-Jacques et Masson. La directrice générale de la municipalité, Valérie Fiset, soulignait alors qu’un signalement avait été transmis à la Sûreté du Québec.

«Je les talonne depuis plus d’un an, souligne la résidente de Sainte-Thècle. Des indicateurs de vitesse, Saint-Tite en a quatre à lui seul. On en retrouve même dans de petits secteurs comme Hervey-Jonction et Montauban-les-Mines. Nous sommes quasiment les seuls sur le territoire à ne pas en avoir», déplore-t-elle.

Diane Larose souligne que traverser la rue ne représente pas un danger seulement pour les enfants. «Il y a une résidence pour personnes âgées sur la rue Saint-Jacques. Ces aînés doivent prendre des risques à chaque fois qu’ils traversent la rue pour aller à l’église.»

Dans la résolution d’août 2020, les élus majoritaires au conseil justifiaient leur décision par le fait qu’une étude du ministère des Transports avait révélé que la vitesse était respectée dans la majorité des cas; que lors des opérations de surveillance de la Sûreté du Québec, aucune contravention n’avait été donnée; et qu’enfin, les radars pédagogiques n’avaient un effet que temporaire sur le comportement des automobilistes.