Saint-Stanislas maintient le nombre de conseillers à six
Près d’une cinquantaine de citoyens et citoyennes de Saint-Stanislas ont participé à la rencontre de consultation sur la possibilité de faire passer le nombre de conseillers municipaux de six à quatre pour la prochaine élection générale de novembre. Une vaste majorité d’entre eux ont plaidé pour maintenir le nombre actuel de conseillers.
“On a fait un vote à main levée, puis la grosse majorité, je dirais 98 %, a levé la main pour rester à six conseillers. Ça fait qu’on va demeurer à six conseillers”, annonce le maire de Saint-Stanislas, Luc Pellerin.
Le gouvernement du Québec donne la possibilité aux Municipalités de moins de 2000 habitants de modifier la composition du conseil municipal.
C’est le faible nombre de candidatures aux élections municipales ces dernières années à Saint-Stanislas qui a été le point de départ de la réflexion pour revoir à la baisse le nombre de conseillers.
M. Pellerin rappelle que personne ne s’était porté candidat à la mairie à l’élection générale de 2017. Sylvain Déry avait élu dans le cadre d’une élection partielle en décembre 2017, mais avait démissionné trois mois plus tard. Une deuxième élection partielle a dû être tenue en juin 2018.
“C’est là que je suis arrivé dans le décor. Et à mi-mandat, deux conseillers ont démissionné, il y a eu une autre élection partielle. Ça coûte de 10 000 $ à 15 000 $ chaque fois. Ce sont de gros montants à la fin de l’année. On regardait la possibilité de diminuer le nombre de sièges, mais c’est aux citoyens à prendre la décision. Si on était arrivé aux élections et que seulement quatre personnes se présentent, qu’il y a encore deux sièges de libre, puis que les gens apprennent qu’on aurait pu baisser à quatre conseillers, notre devoir, c’était de les mettre au courant de cette possibilité-là. C’est pour ça qu’on a fait une consultation publique. On l’a fait par souci de transparence, pour que les gens soient au courant et que ce soit eux qui prennent cette décision-là, parce que c’est à eux que ça revenait, pas au conseil.”
De nombreux citoyens présents ont pris la parole lors de cette consultation tenue le 28 avril.
“J’ai expliqué le pour et le contre et j’ai eu plusieurs commentaires, plusieurs bons commentaires face aux raisons pour lesquelles on devrait rester à six. Les gens disaient qu’on a souvent plusieurs dossiers, puis on se sépare le travail entre les conseillers. Ils ont dit, à quatre, les conseillers vont devenir débordés parce qu’on ne peut pas s’occuper de tout. Et puis pour les décisions, il y a plus d’idées dans six têtes que dans quatre.”
La question du quorum a aussi été abordée par les résidents, considérant les démissions en cours de mandat, comme c’est le cas de la conseillère au siège numéro 5, Chloé Germain-Thérien, qui a quitté ses fonctions dans les derniers mois.
“On est tombé à cinq conseillers. Pour la dernière année, on n’est pas tenu d’aller en élection partielle, mais si elle avait fait ça un an avant, il aurait fallu aller en élection partielle. Pour le quorum, les gens disaient que si nous avions quatre conseillers et qu’il y en a deux qui démissionnent, on allait gérer la Municipalité à trois.” (deux conseillers et le maire)
Le maire pourrait ne pas se représenter
Parmi le conseil actuel, encore personne n’a fait connaître ses intentions quant au scrutin du 2 novembre prochain.
“Pas encore. Il y a peut-être Dominique Cossette et Gérald Cossette qui reviendraient. Mais à l’heure actuelle, on est pas mal tous en réflexion. Sur les cinq qui restent, je pense qu’on est quatre au-dessus de 70 ans. Moi, c’est mon deuxième mandat, je vais avoir 73 ans dans deux semaines. J’aimerais ça ralentir un petit peu parce que ça demande beaucoup d’énergie et j’ai des obligations familiales que je ne peux pas contourner vraiment. Mais je suis en réflexion. On en parle régulièrement. On regarde le pour, le contre, mais la décision va se prendre bientôt. Pour ma part, je ne crois pas me représenter, mais la décision finale n’est pas prise. Je vais l’annoncer probablement dans le courant du mois prochain.”
Contacté par l’Hebdo il y a quelques semaines, M. Pellerin mentionnait déjà qu’il serait prêt à céder sa place si quelqu’un voulait prendre la relève.
“Il commence à y avoir des citoyens qui annoncent leurs couleurs. Je pense qu’à date, ceux qui s’annoncent intéressés, ce sont des gens que je suis à peu près convaincu qu’ils feraient un excellent travail. C’est rassurant. Vous savez, à ces postes-là, on a une responsabilité et on finit par penser que si on n’est pas là, ça ne marchera pas. Mais il faut être bien conscient que les cimetières sont remplis de personnes irremplaçables! Il faut savoir lâcher prise, puis les gens qui nous remplacent vont être des gens responsables. De toute façon, ce sont les citoyens qui ont toujours le dernier mot.”
