Petits poissons des Chenaux: bilan d’une saison parmi les plus « désastreuses »
Sainte-Anne-de-la-Pérade La page se tourne sur une saison à oublier pour les pourvoyeurs de la rivière Sainte-Anne: températures douces, voire printanières, neige tardive, de fortes pluies une semaine avant Noël qui ont emporté le couvert de glace à quelques jours de la date espérée du début de la saison alors que l’installation du village de pêche sur la rivière allait bon train.
« C’est une demi-saison qu’on a faite, laisse tomber le porte-parole de l’Association des pourvoyeurs, Steve Massicotte. On a commencé autour du 19 janvier avec la pleine capacité. Donc, pour nous, c’est environ trois millions de retombées économiques au lieu de six millions. La température n’a vraiment pas aidé. On s’est cru au printemps quasiment jusqu’à la fin. Ç’a été une année pas mal dans le top 3 des plus désastreuses de notre histoire. On espère que les prochaines années vont être meilleures. »
Cette saison écourtée a nécessité deux fois plus d’efforts pour la moitié des résultats.
« C’est un mois d’opération pour les mêmes dépenses, avoir travaillé en double parce qu’on avait commencé notre installation puis finalement toute la glace est repartie. Il a fallu tout recommencer à zéro. »
M. Massicotte estime tout de même que 50 000 pêcheurs ont visité Sainte-Anne-de-la-Pérade au cours du dernier mois.
Prolonger une saison quand elle débute plus tard?
L’Association étudie la possibilité d’ajouter une semaine d’activités à une éventuelle saison qui commencerait aussi tardivement que cette année.
« On est à regarder présentement, avec la température de l’eau, si le poisson va rester un petit peu plus longtemps. Si les facteurs sont concluants puis qu’il reste encore du poisson après le 18 février, il y a de fortes chances l’an prochain qu’on prolonge d’une semaine, ce qui donnerait autour du 23 février. On aurait quatre week-ends d’opération. Ça nous aiderait advenant le cas où on devait avoir une saison plus tardive. On sait qu’à la fin ce n’est pas une question de glace. La glace est tout le temps très sécuritaire. C’est juste qu’il faut qu’il reste du poisson dans la rivière. »
À cet effet, les pourvoyeurs encouragent les pêcheurs à remettre les plus petits poulamons à l’eau s’ils n’ont pas l’intention de les consommer.
« Ça fait plusieurs années qu’on essaie de sensibiliser les gens à la remise à l’eau pour essayer de préserver notre espèce pour les générations futures. Mais présentement, c’est par centaines de millions qu’ils entrent dans la rivière Sainte-Anne. Sauf que quand il y a un coup d’eau majeur comme ce qui s’est produit, c’est plus difficile pour les gros poissons de revenir dans la rivière. L’an prochain va être une année test pour voir comment va le poisson des Chenaux. »
Gigoteau s’est refait une beauté
On peut tout de même identifier un point positif à la saison qui vient de prendre fin: la mascotte des Petits poissons, Gigoteau, a subi une cure de jeunesse avant le début des activités 2024.
« Ça faisait près de 12 ans qu’on avait le même costume. Donc on a eu un nouveau Gigoteau, identique mais neuf, pour la 86e édition. La mascotte est vraiment bien appréciée des enfants. Il fallait la renouveler et la rajeunir un petit peu. Dans les commerces commanditaires, vous voyez une affiche géante de Gigoteau. Les enfants nous reconnaissent avec cette mascotte-là. C’est un beau moyen de faire notre promotion. »