Non, l’église de Sainte-Geneviève-de-Batiscan n’est pas encore vendue

SAINTE-GENEVIÈVE-DE-BATISCAN. L’église de Sainte-Geneviève-de-Batiscan n’est pas encore vendue. Comme le projet d’appartements adaptés est toujours en attente d’une approbation de la SHQ, la transaction n’a pas encore eu lieu. D’ici là, la Fabrique, qui en est propriétaire, doit faire des pieds et des mains pour arriver à chauffer le bâtiment. Dans les prochains jours, une campagne de financement sera lancée pour chauffer l’église cet hiver.

« Sans ce chauffage, nous ne pourrons pas conserver l’église en bon état et ça compromettrait le projet de vente pour en faire des logements adaptés aux personnes vivant avec un handicap ou ayant un trouble du spectre de l’autisme », précise René Beaudoin, président de la Fabrique.

Il faut savoir que la Fabrique est un organisme à but non lucratif qui ne vit que par les dons, soit dans le cadre d’une campagne annuelle de financement, des quêtes aux célébrations, d’activités-bénéfice, de services rendus et de legs.

« On ne reçoit aucune subvention, on n’est pas admissible étant donné le caractère religieux de l’organisme, indique M. Beaudoin. Présentement, on n’a pas assez d’argent pour chauffer l’église pour l’hiver. Et comme on ne sait pas quand le projet obtiendra le feu vert du gouvernement, on doit essayer de trouver l’argent nécessaire pour ne pas compromettre le projet. »

Ainsi, il espère que les citoyens de Sainte-Geneviève-de-Batiscan se montreront généreux lors de la campagne de financement. « On souhaite que les gens qui ne donnent pas habituellement pour l’église le fassent cette fois-ci pour que le projet de logements puisse se faire, dit-il. Ce qu’on veut, c’est de redonner l’église à la population. Pour ça, elle doit être bien entretenue. Ça implique de la chauffer tout l’hiver. »

« L’annonce du projet de vente de l’église en août 2020 a eu la conséquence de nous faire perdre la moitié de nos revenus, ajoute M. Beaudoin. Et c’est sans parler des quêtes qui ont fondu à cause de la fermeture des églises pendant la pandémie et la limitation du nombre de participants, des services qui n’ont pu être rendus et des activités-bénéfice qui n’ont pu avoir lieu. Et on a perdu de grands donateurs et peut-être même un legs. »

L’église actuelle est la quatrième dans l’histoire des 300 ans de Sainte-Geneviève-de-Batiscan. « Nous voulons avoir un lieu mieux adapté à notre capacité de payer. Un cinquième lieu de culte beaucoup moins grand et moins coûteux, mentionne M. Beaudoin. Et nous avons des salaires à payer. Ce que fait notre personnel, aucun bénévole ne pourra le faire. Et nous avons besoin du presbytère pour les bureaux et autres services. S’il nous faut choisir entre les salaires ou l’église actuelle, le choix qui s’impose n’est pas difficile à faire. »

Erratum

Dans notre dernière édition, il a été mentionné que l’église avait été vendue il y a un an. Or, ce n’est pas le cas. Elle est toujours en voie d’être vendue, mais ne l’est pas encore. Toutes nos excuses.