Le pont Mékinac fête ses 25 ans
ANNIVERSAIRE. Il y a 25 ans, la classe politique de la MRC de Mékinac était en liesse alors qu’on inaugurait le pont Mékinac enjambant la rivière Saint-Maurice, à la hauteur de Trois-Rives.
Construit au coût de 4,2 millions$, il remplaçait le traversier qui était jusque-là l’unique moyen d’accéder à la Réserve faunique du Saint-Maurice et aux ZEC Gros Brochet et Chapeau-de-Paille.
Le préfet de l’époque, Jules Paquin, avait déclaré avec émotion «Ça fait dix ans que je travaille sur le dossier et la région le réclame depuis 30 ans. On le souhaitait mais peu de personnes croyaient que nous pourrions l’obtenir. On s’est fait taxer de visionnaire. On s’est laissé dire que la marche était trop haute, que l’on naviguait dans des eaux trop agitées pour nos moyens.»
Présent aussi lors de l’inauguration, le ministre délégué aux Affaires régionales et député libéral de Maskinongé, Yvon Picotte, avait souligné pour sa part avoir eu quelques prises de bec avec le préfet de la MRC de Mékinac. «À certaines occasions, on s’est parlé un peu fort. Puis on s’est rendu compte qu’on travaillait chacun de notre côté dans la même direction.»
Autre personnage politique coloré de l’époque, le député péquiste de Laviolette, Jean-Pierre Jolivet, avait lui aussi levé son chapeau au maire de Notre-Dame-de-Montauban. «Il a fallu tenir compte de la ténacité et parfois de l’agressivité de Jules Paquin. Le pont Mékinac, un jour on va l’appeler le pont Jules-Paquin.»
Fait à souligner, de tous les élus de l’époque présents à l’inauguration le 20 juin 1994, un seul demeure toujours actif: Lucien Mongrain, maire de Trois-Rives et le plus âgé du Québec du haut de ses 86 ans.
Sur la rive Ouest du pont, on peut lire encore aujourd’hui sur une plaque l’inscription suivante: «Le pont Mékinac est un objet de fierté, mais c’est autant dans la détermination de ses initiateurs qu’il faut voir une réussite.»