La Maison des familles de Mékinac pend la crémaillère

SAINT-TITE.  Lieu réservé aux adultes durant des décennies, l’ancien bar Le Reflet de Saint-Tite est désormais l’endroit de prédilection des enfants et des parents depuis que la Maison des familles de Mékinac y a installé son quartier général. 

Huit mois après y avoir aménagé en juin 2022, Annie Proulx et son équipe tenaient une journée portes ouvertes le 4 février dernier au cours de laquelle les visiteurs ont pu constater la transformation extrême des lieux, mais aussi l’étendue des services de l’organisme.

« Nous avons été dans les rénovations au cours derniers mois en même temps qu’on continuait nos activités. Cela a été un tour de force, mais malgré cela, on est vraiment sur notre X ici », raconte avec enthousiasme la directrice générale en faisant le tour du propriétaire en compagnie du journaliste de L’Hebdo.  

C’est un peu plus de 600 000$ que la Maison des familles de Mékinac a investi pour acquérir l’immeuble et l’adapter à ses besoins. « Nous avions les reins assez solides financièrement pour aller de l’avant. Si on compare avec ce qu’on payait en location pour notre local sur la rue Saint-Paul, ça s’équivaut et là, on va être propriétaire à moyen terme et on consolide nos services », poursuit Annie Proulx en remerciant au passage Desjardins, la MRC de Mékinac et  la députée-ministre de Champlain, Sonia Lebel, pour leur contribution financière au projet.  

À l’étage, on retrouve neuf bureaux pour le personnel tandis qu’au rez-de-chaussée, c’est évidemment l’espace dédié au milieu de vie qui prédomine. Pièce réservée aux poupons, une autre pour la halte-garderie, section pour les jeux de société, un coin pour les bras enveloppants, une aire ouverte pour tenir les ateliers, etc. « Ici, on va pouvoir sans difficulté pouvoir tenir deux ou trois activités en même temps alors qu’avant, on devait faire des choix. Si je prenais ma grande salle pour faire des jeux, je ne pouvais pas faire de massage en même temps. Nous n’avons maintenant plus ce problème », souligne celle qui œuvre au sein de l’organisme depuis maintenant 23 ans.

Aller au bout de ses rêves

Alors qu’il était question au départ d’utiliser le sous-sol comme entrepôt, Annie Proulx et son équipe ont décidé d’aller au bout de leurs rêves en transformant la pièce en salle de motricité et de jeux avec notamment un petit mur d’escalade et une console de jeux. C’est aussi par là que les jouets et jeux de la Boîte à cadeaux sont remis à neuf.

« Cet achat, ce n’était pas dans nos plans, mais quand l’opportunité s’est présenté, on a sauté dessus. On aurait pu continuer avec notre petit fleuve tranquille, mais à voir la réaction des parents depuis que nous sommes ici, c’est tellement motivant. C’est tout un leg qu’on va laisser pour les familles du territoire », souligne Annie Proulx qui prévoit à court terme élargir les heures d’ouverture pour pouvoir accueillir les élèves à la sortie des classes et tenir des activités une journée de fin de semaine, deux fois par mois.

Entre 100 et 150 familles, c’est-à-dire entre 500 et 600 personnes, fréquentent sur une base régulière la Maison des familles de Mékinac pour la cinquantaine d’activités et services inscrits à son programme. Des membres de l’équipe font également des visites à domicile sur une base hebdomadaire pour une vingtaine de familles du territoire.

« Nous sommes situés à Saint-Tite, mais nous avons toujours eu la notion que nos services s’adressent aux familles des dix municipalités du territoire. Ici quand tu passes la porte, quelque soi ton milieu d’origine ou ton statut, ce qui nous rallie, c’est d’être parent. Il y a des similitudes et des différences chez les gens qui viennent ici, mais on va être capable de s’entraider, de parler librement sans avoir peur d’être jugé », conclut la directrice générale.