La construction de logements dans la mire de Saint-Adelphe

SAINT-ADELPHE.  Tout comme plusieurs autres municipalités du Québec, Sainte-Adelphe a un manque criant de logements. Si bien que lors de la dernière assemblée publique de lundi soir, le conseil municipal a adopté trois règlements afin d’inciter des promoteurs à bâtir de nouvelles constructions.

Un premier règlement offre une aide financière pour les nouvelles constructions avec un crédit de taxes foncières d’une durée maximale de trois ans.

Le deuxième règlement adopté concerne des ententes pour les travaux municipaux avec des promoteurs. En s’engageant à construire du multilogement ou des résidences, le promoteur peut demander à la municipalité des travaux relatifs aux infrastructures et équipements municipaux comme le prolongement du réseau d’égout et d’aqueduc, qu’il s’agisse de la prise en charge ou du partage des coûts.

Le troisième règlement vise la construction de logements résidentiels de type multilogement avec une aide financière. Le programme prévoit une enveloppe annuelle de 20 000$, en permettant le versement d’une aide financière de 1000$ par logement construit.

« Notre but est de répondre à la demande de logements qu’on a sur le territoire, exprime le maire Paul Labranche. On a ciblé une zone sur la rue Dessureault pour qu’il y ait, d’un côté, la construction de multilogements et, de l’autre côté de la rue, des résidences qui seront dos à celles de la rue Antonio-Magnan. On voulait une zone qui est près de tous nos services pour ne pas faire de l’étalement urbain. Derrière la zone projetée pour le multilogement, c’est un champ qui est là, alors ça ne dérangera pas le voisinage. Selon le règlement, ces immeubles à logements seront d’une hauteur maximale de trois étages. »

Un changement de zonage sera donc nécessaire pour les futures constructions résidentielles. Il en va de même pour la Villa Marie-Ange pour personnes âgées qui deviendra un immeuble multilogement. En raison des nouvelles lois gouvernementales concernant les gicleurs, le propriétaire de la résidence n’avait pas les moyens de convertir la résidence à la nouvelle loi.

« On voulait se concentrer dans le secteur de la rue Dessureault. C’est certain que dans les plus vieux secteurs où il y a encore de la place, on va permettre la construction avec nos incitatifs », ajoute M. Labranche.

C’est depuis la pandémie que le portrait de l’habitation a complètement changé. « Quand la pandémie est arrivée, il y avait environ 25 maisons à vendre ici. Ça s’est tout vendu à double et à triple prix avec l’exode des grands centres. Du logement, on n’en a plus. Des promoteurs sont venus cogner à notre porte, alors on verra avec ces incitatifs si ça sera plus sérieux que des discussions. C’était impératif de modifier nos règlements et notre zonage. On ne voulait pas que les nouvelles constructions se fassent à gauche et à droite en développant de nouvelles rues quand on en a une d’accessible et non utilisée », poursuit le premier magistrat.

Difficile de mettre un nombre, mais on peut penser que si la rue Dessureault se construit entièrement, il pourrait y avoir une cinquantaine de nouvelles portes à Sainte-Adelphe.

La construction du CPE va bon train

Les fondations pour la construction du nouveau Centre de la petite enfance (CPE) ont débuté en février dernier. Dans une première étape, la pose de gros pieux a été nécessaire afin d’asseoir la base de la structure.

Sous la supervision du bureau coordonnateur Les Soleils de Mékinac, cette nouvelle installation sera érigée sur la rue Baillargeon. 

À terme, ce sont 10 nouvelles places qui seront ajoutées dans le nouveau bâtiment et spécialement pour les poupons 0-18 mois. Les 16 places déjà occupées à l’Hôtel de Ville seront toutes relocalisées dans ce nouvel établissement dès l’ouverture à l’automne prochain.