Incubateur agricole : les demandes affluent

SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE. La première année de mise en marche de l’incubateur agricole de la MRC des Chenaux, Les terres du possible, tire à sa fin et, déjà, les demandes affluent pour l’an prochain.

La campagne de recrutement est commencée. Celle-ci a même été devancée tant l’intérêt est grand. « On a déjà beaucoup de demandes, ce sera un beau défi pour les gens du comité de sélection, lance Émilie Gendron, coordonnatrice de l’incubateur. On se prend d’avance pour laisser le temps aux gens de faire leur plan d’affaires et, au besoin, de préparer la terre pour l’an prochain. »

Parmi ceux qui ont déposé leur projet, plusieurs résident dans la MRC des Chenaux. « Ça prouve qu’il y avait déjà un réel besoin ici, même si c’est ouvert à tout le monde de partout au Québec », soutient Mme Gendron.

Son équipe et elle ont pour objectif d’utiliser l’incubateur à pleine capacité avec huit projets pour 2024. Depuis cet été, deux entreprises maraîchères y sont installées.

« Pour le moment, on ne prendra pas d’autres projets semblables pour ne pas saturer le marché, explique Mme Gendron. On veut mettre en valeur les entreprises de passage à l’incubateur et leur permettre de bien s’implanter. Lorsqu’elles voleront de leurs propres ailes, on verra s’il y a sur le marché encore de la place pour d’autres projets du même type. »

Rappelons que le projet Les terres du possible représente un investissement de près d’un demi-million de dollars. L’incubateur se veut un tremplin agricole biologique. Il est établi à Sainte-Anne-de-la-Pérade grâce à la participation de Paul Lavoie et Suzanne Allaire, qui ont accepté de louer des parcelles de terre pour le projet.

Les jeunes entrepreneurs peuvent y développer leur clientèle, un réseau de contacts, un historique financier et acquérir de l’expérience en gestion d’entreprise agricole, le tout en minimisant les risques d’endettement lors des premières années.

De plus, les participants au projet peuvent louer un lopin de terre certifié bio et utiliser des infrastructures communes telles qu’une serre chauffée, un espace de rangement, un système d’irrigation et une chambre froide. Les participants sont accompagnés pas à pas, notamment pour choisir une terre au terme de leur projet en essai.