Groupes pro-viol sur Telegram : les CALACS de la région réagissent
RÉGION. Les directions et coordinations concertées des CALACS de la Mauricie et du Centre-du-Québec réagissent avec indignation et consternation à la récente découverte de plusieurs groupes sur la plateforme Telegram, dont l’objectif est de partager des conseils pour droguer et violer des femmes.
Parmi ces groupes, l’un d’entre eux compte 70 000 membres et diffuse des photos et vidéos explicites, dévoilé par la radio publique allemande. Cette situation rappelle tragiquement l’affaire Pélicot, où la soumission chimique a été utilisée pendant une dizaine d’années contre l’ex-conjointe de Dominique Pélicot.
« Ce qui choque le plus, c’est la banalisation de ces actes criminels. Les agresseurs ne sont pas des monstres isolés, ce sont des gens du quotidien : des boulangers, des informaticiens, des pères de famille. Cela illustre clairement que la culture du viol est systémique et omniprésente », déclare Julie Courtois, directrice du CALACS Unies-Vers-Toi.
« Il est alarmant de constater l’ampleur du phénomène. Des dizaines de groupes comme celui-ci existent et perpétuent des violences effroyables contre les femmes et les jeunes filles. Cette situation nous rappelle cruellement que nos efforts sont loin d’être terminés », ajoute Camille Sousa, coordonnatrice du CALACS de Trois-Rivières.
Les quatre CALACS de la Mauricie-Centre-du-Québec tiennent à rappeler que leurs organisations sont présentes pour soutenir les victimes de violences sexuelles et leurs proches. Les survivantes de ces actes abjects ne sont pas seules. Leurs équipes sont disponibles pour offrir de l’accompagnement, des services de soutien psychologique et de l’accompagnement juridique.