Deux cheffes qui maîtrisent l’art du fumoir
CHAMPLAIN. Propriétaires du casse-croûte La P’tite Bouffe à Champlain, Audrey Marchand et Marylène Doyon ont développé une offre bien différente de ce qu’on voit habituellement dans leur domaine. Inventives et visionnaires, ces cheffes cuisinières se démarquent avec leur viande fumée à l’ancienne.
« On a une vision différente. On est un casse-croûte, mais on va au-delà de ça, on repousse les limites, indique Marylène. On mise sur les produits locaux et tout ce qu’on peut faire nous-mêmes, on le fait. On va jusqu’à faire notre cannage avec les légumes de la ferme voisine. »
En plus du restaurant, elles offrent également un service à domicile personnalisé. « On aime être proche des gens, on aime s’amuser avec eux et rassembler, lance Marylène. On leur offre d’organiser leur BBQ. Même si c’est juste des hot-dogs, on peut vraiment amener ça à un autre niveau. On peut créer un menu en fonction du nombre de personnes et du budget. »
Mais il n’y a pas que ça qui les distingue. Audrey a un parcours vraiment impressionnant en restauration. Elle a fait ses débuts dans le domaine à l’âge de 9 ans et à 13 ans seulement, elle était gérante des cuisines du Patachou du boulevard Sainte-Madeleine (oui, oui, 13 ans!).
« J’ai découvert très tôt le monde de la restauration. Je n’ai jamais vraiment aimé l’école, mais là, je me sentais à ma place, raconte-t-elle. Mon oncle a ouvert plusieurs restaurants et c’est ma tante qui travaillait au Patachou qui m’a fait entrer là. Comme gérante, je m’occupais des horaires en cuisine et des commandes, entre autres. »
Elle a occupé cet emploi jusqu’à l’âge de 18 ans où elle a acheté le casse-croûte à Champlain. « C’était en 2015, se souvient-elle. L’an dernier, j’ai fait entrer Marylène avec moi. »
Cette dernière a travaillé auparavant au resto-bar Le Chack sur le site du Maïkan. C’est là qu’elle s’est découvert une passion pour le fumoir. « Je tripe vraiment à travailler avec ça, confie Marylène. On essaie de se démarquer là-dedans en allant chercher le côté et le goût de la viande fumée à l’ancienne. »
Des idées plein la tête, ces deux entrepreneures sont déjà en train d’élaborer leur prochain projet. Celui-ci aura un lien avec l’alimentation, mais il est encore trop tôt pour en dévoiler davantage. « On est en train de mijoter ça », laisse simplement tomber Marylène.