Des entreprises en mode « relance durable »

RÉGIONAL. Des entreprises de la région ont décidé de prendre le taureau par les cornes en matière d’environnement. Désireuses d’adopter des pratiques gagnantes à tous les niveaux, y compris sur le plan économique, elles ont adhéré au projet Cohorte Relance Durable mis en place dans trois Sociétés d’aide au développement des collectivités (SADC) du territoire Mauricie/Rive-Sud, à savoir les SADC de la MRC de Maskinongé, de la Vallée de la Batiscan et de Nicolet-Bécancour.

Ces entreprises ont comme objectif de réduire considérablement leur empreinte environnementale tout en augmentant leurs profits. Pour y parvenir, elles bénéficient d’un accompagnement sur-mesure d’experts en développement durable de leur SADC locale. Avec leur aide, elles sont appelées, dans un premier temps, à réaliser un diagnostic de leurs pratiques et à cibler leurs principaux enjeux sur les plans environnemental, social, de la gouvernance et économique.

Dans un deuxième temps, un plan d’action personnalisé est élaboré. Il cible certaines pratiques écoresponsables à appliquer. Celles-ci peuvent se traduire par l’adoption de nouvelles pratiques énergétiques, l’intégration du développement durable dans leurs processus de gestion, l’adoption de nouvelles façons de gérer leurs matières résiduelles, ou encore l’optimisation de leurs procédés de fabrication, par exemples. Quelles que soient les actions priorisées par les propriétaires et les gestionnaires des entreprises, une aide technique personnalisée leur est fournie par leur SADC respective.

Actuellement, 13 entreprises ont adhéré à la Cohorte Relance Durable à travers la région. Six dossiers sont ouverts dans Maskinongé, deux dans la Vallée de la Batiscan et cinq dans Nicolet-Bécancour. D’ici la fin de l’année, au moins quatre autres entreprises emboîteront le pas, soit deux dans Maskinongé et deux autres sur la rive-sud.

Le projet Cohorte Relance Durable en est à sa première année d’accompagnement. À l’échelle du Québec, une dizaine de SADC proposent le service grâce au soutien financier du Fonds Écoleader. L’objectif national est d’accompagner 75 entreprises.

Au moment d’écrire ces lignes, la SADC de Maskinongé est à finaliser la phase de diagnostic avec ses participants. C’est la même chose du côté de la SADC de la Vallée de la Batiscan. En ce qui concerne la SADC de Nicolet-Bécancour, elle est rendue un peu plus loin dans ses accompagnements. Des plans d’action ont été rédigés, et même appliqués. « Ici, on offre un programme d’accompagnement en développement durable nommé PROAction depuis 2017. Nous l’avons intégré [cette année] au projet plus national », explique Carolyne Aubin, conseillère en développement durable à la SADC de Nicolet-Bécancour.

L’intégration du projet « Cohorte Relance Durable » parmi l’offre de services des SADC participantes coulait de soi, ajoute Mme Aubin. « Ça fait déjà près de 10 ans que les SADC portent le développement durable dans la région. C’est une belle fierté; ça fait partie de notre ADN », dit-elle.

« Quand ce projet s’est présenté, c’était une évidence pour nous de l’adopter », renchérit Laurence Châtelois, de la SADC de la MRC de Maskinongé. « C’était cohérent avec ce qu’on avait déjà mis en place. Il n’y avait que du positif autant pour les entreprises que pour nous, à l’interne », ajoute sa collègue Karine Langlais.

Cette dernière, qui est coordonnatrice du développement local et durable à la SADC de la MRC de Maskinongé, souligne par ailleurs que la « Cohorte Relance Durable » s’avère un complément formidable au grand projet « En route vers la carboneutralité », lancé par sa SADC il y a cinq ans. Cette initiative, unique au Québec, vise à mobiliser et à impliquer les citoyens dans la lutte aux changements climatiques. « On veut leur expliquer et leur démontrer qu’il est possible de faire une différence ensemble; que chaque geste compte. »

C’est aussi le message que porte le projet Cohorte Relance Durable. En surplus, il vient prouver aux entrepreneurs que l’écoresponsabilité peut aussi être avantageuse sur le plan économique.