Baptême de feu pour le maire Michel Rheault
SAINTE-THÈCLE. Néophyte en politique avant sa victoire de novembre dernier, Michel Rheault a vécu un début de mandat houleux en arrivant dans un environnement de travail miné par des relations conflictuelles qui ont culminé quelques semaines plus tard par la remise de trois avis disciplinaires, suivi peu après des départs en congé autorisé des trois employées concernées.
« Avant mon mandat, le presto bouillait déjà. Il a éclaté quand je suis arrivé », commente le maire de Sainte-Thècle rencontré par L’Hebdo à son bureau. Plaidant la confidentialité des dossiers, Michel Rheault ne veut pas aborder le fond de l’affaire, mais il souligne que comme employeur, la municipalité se devait d’agir et ne pas attendre que le problème se règle de lui-même.
Ces actions, c’est tout d’abord l’embauche de Groupe Consilium, une firme spécialisée en relation de travail, qui a été mandatée pour faire un diagnostic de la situation et de proposer un plan pour y remédier. En parallèle, une avocate en droit du travail a été recrutée pour s’assurer que les actions de la municipalité demeurent dans les balises légales. Puis, une autre firme spécialisée en ressources humaines, Concordia Cabinet Conseil, a été engagée pour encadrer les employées visées par les avis disciplinaires.
Cet encadrement est évidemment pour l’instant sur la glace. « Ça prendra le temps que ça prendra, dit-il en parlant des employés en congé autorisé. C’est à eux de voir quand elles seront correctes pour revenir », souligne Michel Rheault qui dit vouloir profiter de l’expérience du personnel administratif. « Ce sont toutes des personnes qui ont plus de dix ans d’expérience. C’est une expertise dont on a besoin. Faut juste pousser toutes égales du même côté. »
Alors que trois des cinq employés administratifs sont absents, la municipalité a convaincu son ancien directeur général Louis Paillé, à la retraite depuis trois ans, de revenir donner un coup de main sur une base temporaire. Les municipalités de Saint-Tite et Hérouxville sont aussi venues à la rescousse en prêtant du personnel.
« C’est un problème qu’on se devait de régler rapidement », plaide le maire en réponse à ceux qui estiment que les moyens adoptés sont disproportionnés. « Le nouveau conseil a été élu pour quatre ans ici. Si on n’y voit pas tout de suite, comment ça va aller dans six mois, dans un an? Moi, je veux que la municipalité grandisse, que les employés soient heureux au travail. »
Michel Rheault se dit conscient que sa victoire par 60 voix de majorité contre le maire sortant Alain Vallée fait en sorte que les Thèclois peuvent se sentir divisés dans le contexte actuel. « Oui, il y en a qui sont contre moi, mais je leur demande d’apprendre à me connaître. Ça fait juste quatre mois que je suis ici et je suis tombé dans une situation qui ne s’était jamais vue jusqu’ici. On va passer au travers et les gens verront le résultat par la suite. »
Des projets en cours
En attendant que l’harmonie revienne à l’Hôtel de ville, le conseil municipal travaille tout de même sur certains projets qui verront le jour en 2022. Le Parc Saint-Jean sera équipé d’un nouveau bâtiment sanitaire construit au coût de 500 000$. « Il comprendra trois douches et sera aménagé pour les personnes handicapées », explique le maire. De plus, les personnes à mobilité réduite pourront profiter de la baignade à la plage municipale alors qu’un tapis leur permettra d’entrer dans l’eau et de se baigner sur une chaise flottante.
Enfin, la municipalité raccordera les égouts des résidences de la rue Bédard au réseau municipal. « Les maisons là-bas fonctionnait sur un réseau sanitaire privé. Là, on va mettre tout ça conforme », mentionne Michel Rheault. Estimés au début de l’année 2021 à 3 150 000$, ces travaux coûteront au minimum 4 250 000$ a appris l’automne dernier le conseil municipal lors d’une actualisation des coûts.