11 CPE de la région en grève jeudi matin

RÉGIONAL. Ce sont 11 CPE de la région qui seront en grève ce jeudi 19 juin, de 7h à 13h, afin de dénoncer l’intention de l’Association patronale nationale des CPE (APNCPE) de vouloir modifier à la baisse certaines conditions figurant dans l’entente nationale qui a été acceptée à 58% il y a quelques semaines.
Les CPE concernés par cet avis de grève sont la Clé des champs (La Tuque), Tourelle de l’énergie (Shawinigan), Jean-Noël Lapin (Trois-Rivières), L’Arbre Enchanté (Trois-Rivières), Fleur de soleil (Plessisville), Margo la lune (Trois-Rivières), La Maisonnée (Trois-Rivières), Gripette (Nicolet), Maison des amis (Victoriaville) et Les P’tites abeilles (Drummondville). Les travailleuses retourneront à leur poste à 13h.
Ceux-ci sont tous membres de l’APNCPE.
“L’APNCPE n’a pas voulu négocier à la table nationale. Quand on demande à cet employeur pourquoi il nous offre moins que l’entente nationale, l’APNCPE nous dit que le Conseil du trésor ne sait pas compter, mais qu’eux le savent. C’est une insulte à notre travail, lance Suzy Guillemette, présidente du Syndicat régional des travailleuses et travailleurs en CPE du Coeur du Québec. Au début de la négociation, ils nous ont remis un document intitulé Orientations patronales de la négociation. En gros, ça dit comment eux veulent mener cette négociation, avec des objectifs d’enrayer la pénurie de main-d’œuvre et de rétention du personnel dans les CPE pour donner de bons services aux parents et enfants.”
“C’est totalement le contraire qui va arriver, plaide Mme Guillemette. C’est un manque de reconnaissance et un mépris pour les travailleuses. On demande du sérieux à la table des négociations. On veut arriver à une entente rapidement.”
La CSN craint que les modifications à l’entente nationale demandées par l’APNCPE ne viennent créer plusieurs classes de travailleurs.
“Qui voudra aller travailler dans les installations affiliées à l’APNCPE si les conditions de travail sont moindres? On refuse que des travailleuses en CPE d’ici aient de moins bonnes conditions qu’ailleurs au Québec”, lance Sylvain Pratte, secrétaire-trésorier du Conseil central du Coeur du Québec – CSN, soulevant aussi le risque de migration de travailleuses vers d’autres CPE non-membres de l’APNCPE.
“C’est quoi l’avantage de l’APNCPE à vouloir enlever des conditions à des travailleuses, tandis qu’elles font le même travail que les autres pour les mêmes formations, la même rigueur jour après jour pour le bien-être de nos tout-petits? Ces travailleuses ne peuvent pas accepter qu’elles auront moins que ce que les autres ont obtenu au national, renchérit Lucie Longchamp, vice-présidente responsable des secteurs parapublics et privés à la FSSS-CSN. Au national, c’est négociation a été difficile, ardue, et à la toute fin, ça a été du déchirement pour plusieurs d’entre nous. Cette entente est un minimum.”