Une première année chargée

SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE / SAINT-LUC-DE-VINCENNES. La mairesse de Sainte-Anne-de-la-Pérade, Suzanne Rompré, et le maire de Saint-Luc-de-Vincennes, Daniel Houle, viennent de compléter la première année de leur premier mandat à la mairie. Avec la reprise des activités post-pandémie et les nombreux projets à mener, ces derniers mois ont été chargés.

Élus tous deux en novembre 2021, c’est avec la planification du budget qu’ils ont eu leur baptême de la politique municipale. « Je suis à temps plein ici depuis mon élection et ce que j’ai trouvé le plus difficile dans la première année, c’est le budget. Les élections ont lieu en novembre et le budget doit se faire en novembre. J’ai donc dû mettre les bouchées doubles pour apprendre rapidement », mentionne Mme Rompré.

Une fois cette étape charnière complétée, elle s’est attaquée à plusieurs dossiers, dont celui de l’aréna. Elle a réussi à réduire le déficit de l’aréna en allant chercher un montant de 17 000 $ du fonds COVID.

De plus, Mme Rompré s’est penchée sur le problème du manque de logements. Pendant plusieurs semaines, elle a accompagné et aidé des promoteurs qui envisageaient de construire des logements dans la municipalité. Malheureusement, les promoteurs ont laissé tomber le projet en cours de route pour certaines raisons, dont le coût élevé des matériaux. 

« On a eu un autre promoteur qui s’est manifesté sur un autre terrain. C’est à suivre, lance la mairesse. On poursuit nos efforts pour améliorer la situation. J’ai quand même un projet domiciliaire sur la rue du Tremblay. Ça devrait débuter au printemps. Est-ce que ce sera de l’autoconstruction avec des maisons modèles d’un entrepreneur ou bien l’un ou l’autre? On ne sait pas encore, mais au printemps, la rue du Tremblay serait l’endroit où il y aurait ce nouveau quartier domiciliaire. Ce serait environ une douzaine de résidences. On va regarder tout ça au moment opportun. »

Par ailleurs, Mme Rompré planche sur un autre projet résidentiel qui lui tient grandement à cœur : celui d’une résidence pour personnes âgées autonomes. « Je vois ça à huit unités, dit-elle. J’ai déjà six personnes âgées qui m’ont signifié leur intérêt. On a déjà reçu deux offres de services intéressantes pour la construction. Tout ce projet devra passer au comité de la politique familiale pour en faire l’analyse, mais j’ai bon espoir que ça avance en 2023. »

À la rencontre des entrepreneurs

Dans sa première année de mandat, la mairesse a accordé une attention particulière au développement économique. « On a perdu notre dentiste récemment, se désole-t-elle. J’ai fait plusieurs approches pour occuper la bâtisse. J’ai approché des dentistes, des optométristes et même des vétérinaires. Rien n’a fonctionné pour le moment, mais on n’abandonne pas. Je vais me réessayer auprès des finissants dans les écoles. Il suffit d’un seul oui pour que ça fonctionne. »

Prochainement, cette dernière ira à la rencontre des gens d’affaires de Sainte-Anne-de-la-Pérade pour entendre leurs projets et leurs préoccupations. « On veut aussi faire l’inventaire des espaces disponibles pour les projets entrepreneuriaux », ajoute-t-elle. 

Au sein du comité pour l’avenir de l’église, Mme Rompré travaille pour faire en sorte que le bâtiment soit cité patrimonial. Il est aussi question de trouver une façon de conserver et d’adapter le lieu à la réalité actuelle. 

Par ailleurs, l’équipe municipale s’affaire à forer un troisième puits d’eau potable. « Je suis particulièrement fière de ça. On a des fermes et avec le réchauffement climatique, s’il y a une sécheresse, ça pourrait être risqué avec seulement deux puits », explique la mairesse.

Beaucoup de changements à Saint-Luc-de-Vincennes

De son côté également, le maire de Saint-Luc-de-Vincennes a connu une première année fort occupée. « Ç’a été très rapide. On a eu plusieurs projets à mettre en place. Je m’attendais à ça parce que j’avais la volonté de changer les choses, de faire avancer des projets et de faire du développement », précise-t-il d’entrée de jeu. 

Dès son arrivée en poste, il a pris en main le dossier de la réfection de la route Thibault-Normandin. « La subvention de la députée Sonia LeBel est arrivée et tout a vite débloqué. On est passé de plusieurs plaintes à des félicitations pour ce changement-là », soutient-il. 

De plus, la Municipalité a procédé à plusieurs travaux dans le rang Saint-Joseph Est. Du déboisement a, entre autres, été réalisé pour améliorer la visibilité. À cela s’ajoutent l’achèvement des travaux pour remplacer les conduites sanitaires et pluviales dans le village et la réalisation de la murale sur le centre communautaire.

Un bâtiment sportif

Le conseil municipal travaille également sur un projet qui consiste à construire un bâtiment sportif. « On va avoir quatre vélos en libre-service au printemps prochain. On a reçu une aide financière pour ça et on est en train d’attacher ça avec un autre projet. On a eu une subvention de Sonia LeBel pour la construction d’un bâtiment sportif, alors on a pensé tout regrouper. Le bâtiment va servir à entreposer tous les équipements sportifs, les vélos et mettre les patins l’hiver. »

« Dans l’ombre, on fait aussi bien des démarches pour que des promoteurs vendent des terrains à Saint-Luc-de-Vincennes, renchérit le maire. On a de la place ici pour accueillir des familles. On veut voir des développements domiciliaires. »

Prochainement, la Municipalité de Saint-Luc-de-Vincennes fera le recensement de toutes ses infrastructures dans le but de bien prévoir les travaux à effectuer dans le temps. « On veut avoir une vision à long terme. Par exemple, on sait un moment donné que le centre communautaire sera à rénover. Il faut commencer tout de suite à prévoir ça, pas l’année d’avant », illustre le maire.

Par ailleurs, la Municipalité a présenté récemment son Plan de développement de la communauté nourricière. Celui-ci contient plusieurs actions à entreprendre dans les prochaines années afin de développer une autonomie alimentaire.