Poissons des chenaux : le rendez-vous familial des Daigle

SAINTE-ANNE-DE-LA-PÉRADE. La pêche aux petits poissons des chenaux, c’est une tradition pour bien des familles. C’est le cas notamment des Daigle, des pourvoyeurs qui, chaque année, profitent de l’occasion pour se réunir pendant plusieurs semaines.

Né à Sainte-Anne-de-la-Pérade, André Daigle a toujours connu la pêche aux petits poissons des chenaux. Adolescent, il travaillait pour des pourvoyeurs les soirs après l’école et les fins de semaine. À l’âge de 16 ans, il a acheté ses premières cabanes. Et depuis, on le retrouve tous les ans sur la rivière.

«Ce que j’aime, c’est l’adrénaline d’accueillir les clients, confie-t-il. Je fais ça depuis tellement longtemps que je vois maintenant les enfants de ceux que j’ai connus étant plus jeune et qui sont maintenant décédés. Je vois que c’est une tradition familiale pour eux aussi.»

Au-delà du travail, la pêche est aussi l’occasion pour la famille Daigle de se réunir. Pendant la saison, André travaille aux côtés de son épouse Thérèse, de son frère Denis, de son fils Francis et de sa fille Julie. Même le conjoint de cette dernière et leurs deux enfants participent à la tradition.

«Ç’a toujours été une affaire de famille, un intérêt qu’on a tous en commun, mentionne Julie. La vie va tellement vite. La pêche nous permet de nous retrouver en famille et de passer du bon temps ensemble. On est chanceux de pouvoir faire ça.»

Petite, Julie descendait sur la rivière pour patiner et s’amuser. De fil en aiguille, elle a appris les rouages du métier. Elle s’occupe maintenant des clients et fait de la gestion. Tout ça en conciliant sa vie de famille et son autre emploi.

«Je demeure en permanence au centre de pêche pendant toute la saison avec mes deux enfants. Je trouve ça plus facile parce que je peux continuer à travailler quand ils sont couchés le soir», explique-t-elle.

Le centre de pêche Le Rendez-Vous de la famille Daigle enregistre environ 300 réservations par saison. La plupart des clients sont des gens de Montréal et quelques-uns viennent de Québec et de l’Ontario. «Quand un enfant pêche son premier poisson et qu’on voit ses yeux, c’est notre plus belle paie. C’est pour ces petits moments qu’on fait ça», fait remarquer Julie.

Un horaire chargé

Être pourvoyeur demande de la discipline. André Daigle se lève à 4h tous les mations. Il déjeune et part travailler. Il allume les poêles dans les cabanes, prépare les trous, veille au déneigement, etc. Tout doit être prêt et confortable pour l’arrivée des premiers clients, vers 8h.

«Ceux pour qui c’est leur première fois, on leur montre comment faire, indique M. Daigle. C’est important pour nous parce qu’on veut qu’ils passent une belle journée et qu’ils aient une bonne expérience de pêche.»

Les clients de jour partent généralement vers 18h. Après quoi la famille Daigle s’active pour faire le ménage des cabanes et s’assurer que tout soit en ordre pour les clients du soir. Ces derniers quittent les lieux vers 21h pour faire place aux clients de nuit. Et ainsi de suite.

Le restant de l’année, les Daigle nettoient les cabanes, les rénovent et les peinturent au besoin. Et quand les vingt chalets locatifs sont fin prêts, ils attendent avec impatience le retour de l’hiver.

Le Festival bat son plein

C’est samedi dernier qu’a débuté le Festival de pêche aux petits poissons des chenaux sur la rivière Sainte-Anne. Les visiteurs sont invités à profiter des nombreuses activités, dont des spectacles de chansonniers, une mini-ferme, un carrousel de poneys, une course d’obstacles gonflable et un tournoi de volleyball sur neige. Tous les détails de la programmation au www.lespetitspoissons.ca.