Sainte-Geneviève-de-Batiscan est tricentenaire

SAINTE-GENEVIÈVE-DE-BATISCAN. La municipalité de Sainte-Geneviève-de-Batiscan a 300 ans cette année. Bien que les rassemblements demeurent interdits, les élus et la Société historique ont choisi de souligner cet anniversaire de manière différente.

Des publications dans le journal de la Municipalité sont au programme en attendant de voir si la situation permettra aux gens de se rassembler d’ici la fin de l’année. «C’est certain qu’on aimerait organiser un événement, mais dans les circonstances actuelles, on va attendre avant de déployer des énergies en vain, indique le maire, Christian Gendron. Si on est capable de finir l’année avec un événement, on va le faire, mais pour le moment, on est bloqué par la COVID-19.»

De son côté, la Société historique de Sainte-Geneviève-de-Batiscan a produit un calendrier dans lequel sont recensés les grands événements qui ont marqué l’histoire de la municipalité. Par exemple, à la case du 10 février, on apprend qu’en 1721, une assemblée des résidents a demandé la séparation de Batiscan pour créer un territoire distinct et autonome. Cette autonomie leur sera accordée le 20 septembre de la même année, marquant ainsi les débuts de l’histoire de la municipalité.

«L’origine de Sainte-Geneviève-de-Batiscan en 1721 est religieuse. Il fallait une heure de route, à cheval, pour se rendre à l’église de Batiscan. C’était de toute façon le seul service public de l’époque. Les habitants réclamaient des services de proximité à Sainte-Geneviève. Un territoire a été délimité, lequel a aussitôt servi comme zone de recensement et de services de milice», nous explique l’historien René Beaudoin dans cet ouvrage.

La première église a été construite en 1723, près de l’embouchure de la rivière à Veillet. La deuxième église date de 1755. La troisième, construite en 1870, a été détruite par un incendie, en janvier 1933. Il ne restait que les murs de pierre à l’intérieur du bâtiment. Les flammes ont été aperçues peu avant 6h par le sacristain. À l’époque, la Municipalité n’avait pas de système de protection contre les incendies. Des seaux d’eau ont notamment été utilisés pour éteindre les flammes. À 9h, les clochers se sont écroulés à l’intérieur des ruines.

On retrouve également dans ce calendrier des faits historiques tantôt cocasses, tantôt surprenants. Saviez-vous qu’en 1870, la construction d’un pont de péage sur la rivière Batiscan a été autorisée pour remplacer les traversiers? Et qu’en octobre 1883, une permission a été accordée pour construire le tout premier trottoir à Sainte-Geneviève?

Pour en apprendre plus sur les 300 ans d’histoire de la municipalité, le calendrier, au format PDF, peut être consulté sur le groupe Facebook «Sainte-Geneviève-de-Batiscan (Vieilles photos, histoire et patrimoine)».