Pas de BAPE pour le projet de porcherie: de l' »aveuglement volontaire » du ministre, dénonce Québec Solidaire Mauricie

SAINT-ADELPHE. Québec Solidaire Mauricie dénonce le refus du ministre de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques, Benoit Charette, de soumettre le projet porcherie à Saint-Adelphe au BAPE, une attitude que l’organisation qualifie d' »aveuglement volontaire ».

Rappelons que Culture Excel Inc. prévoit la construction d’une mégaporcherie de 11 997 porcs sur un lot à Saint-Adelphe. Le projet est toutefois scindé en trois, ce qui évite au promoteur d’avoir à se soumettre au  processus du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).

Les trois porcheries ne franchissant pas le seuil réglementaire de 4 000 porcs – chacune des porcheries accueillera 3 999 porcs – et étant situées à plus de 150 mètres l’une de l’autre, elles n’ont pas à faire l’objet d’une étude des impacts environnementaux.

« Expliquez-moi quelles sont les différences entre le projet de Culture Excel Inc. et celui d’une mégaporcherie de 12 000 porcs? Je n’en vois aucune. Les répercussions environnementales et sociales sont les mêmes et, pourtant, seul le deuxième projet serait soumis à un processus du BAPE », s’indigne Simon Piotte, co-porte-parole de Québec solidaire Mauricie.

« À quoi sert un règlement si facile à contourner? Le ministre de l’Environnement a le devoir de revoir ce règlement pour éviter qu’une telle situation se reproduise. Il a aussi le devoir de suspendre l’application des autorisations accordées au projet de Culture Excel Inc. et de soumettre le projet au processus du BAPE « , renchérit Émilise Lessard-Therrien, députée de Québec solidaire et porte-parole du deuxième groupe d’opposition en matière d’environnement et d’agriculture.

Cette dernière écorche au passage les ministres et députés de Champlain et de Trois-Rivières, Sonia LeBel et Jean Boulet, devant leur inaction dans ce dossier.

Québec solidaire Mauricie invite la population à signer la pétition sur le sujet qui se retrouve sur le site Web de l’Assemblée nationale afin de mettre la pression sur le ministre Charette.