Parc national de la Mauricie : les petits pas d’une grande reprise

PLEIN AIR. Les services de camping qui ont repris le 22 juin dernier seront offerts au départ, seulement aux visiteurs ayant des réservations existantes pour certains sites. Parcs Canada rouvre progressivement ses installations au public, mais en Mauricie, l’affluence est déjà au rendez-vous.«Quand il s’agit de distanciation physique, on a de l’espace», rassure Martine Tousignant, porte-parole du parc national de la Mauricie, qui s’étend sur quelque 536 kilomètres carrés, un petit peu plus grand que l’île de Montréal. Sur le terrain, les consignes sont renforcées par des signalisations et la présence du personnel d’appui qui aide à réduire les places de stationnement en raison de l’exigence de distanciation physique.

Le terrain de camping de la Rivière-à-la-Pêche est rouvert sans les tentes oTENTik qui elles, restent fermées jusqu’à nouvel ordre. Le centre de location d’embarcation de l’aire de pique-nique Wapizagonke est disponible et la réouverture du terrain de camping de cet espace s’est faite le 26 juin.

Quant à l’aire de pique-nique Shewenegan, y compris le centre de location d’embarcation et le sentier des Cascades, ils sont ouverts, mais la plage reste inaccessible. Du côté du lac Édouard, tout reste fermé: l’aire de pique-nique, le centre de location d’embarcation, le stationnement et l’accès à la page et aux sites de canot-camping. L’ouverture du terrain de Mistagance est prévue le 3 juillet. Le domaine Wabenaki-Andrew et les centres d’accueil de Saint-Mathieu et de Saint-Jean-des-Piles restent également fermés. Il en est de même pour les sentiers où la circulation n’est pas en boucle, car il serait difficile de respecter la distanciation en milieu humide sur un aller et retour. C’est le cas du sentier la Tourbière encore fermé.

Un taux de fréquentation prometteur

Le camping du parc national de la Mauricie est provisoirement limité aux visiteurs ayant réservé avant la crise sanitaire. La porte-parole indique que toutes les personnes qui avaient fait des réservations entre le mois de mai initialement prévu pour l’ouverture du parc, et le 21 juin, ont dû être remboursées. Il en sera de même pour ceux qui ont réservé avant le 15 juillet. Martine Tousignant qui n’a pas les chiffres à portée de main ne se montre pas ébranlée par ce manque à gagner.

«C’est vraiment à partir de la fête de Saint-Jean-Baptiste que le tourisme débute normalement», explique-t-elle, confiante. Une once de réserve est faite tout de même sur la météo. Pour le reste, les mises à jour sont publiées sur le site Web.

En attendant, les réservations existantes et le déconfinement présagent des taux d’occupation records. «Les gens avaient hâte de sortir de la maison et profiter du plein air», se réjouit Mme Tousignant qui dit avoir accueilli avec ses équipes plus de 2000 visiteurs le premier week-end après l’ouverture début juin.

En Mauricie, 25% de la fréquentation du parc national a une origine locale. Le reste vient du reste du Canada et du monde, avec 30% réservé à la clientèle internationale qui subit les restrictions de voyage. Généralement, cette tranche arrive en automne et les mesures pourraient être assouplies. Loin de la Covid-19, les défis portent plutôt sur la sinueuse et étroite route Promenade qui traverse le parc national de la Mauricie. Elle connaît une circulation dense des humains et des animaux, tous enclins à passer un été de rêve.