Moisson Mauricie/Centre-du-Québec acquiert un nouveau bâtiment

COMMUNAUTÉ. Moisson Mauricie/Centre-du-Québec manque sévèrement d’espace d’entreposage. Grâce à une aide financière de 225 000$ du gouvernement du Québec, l’organisme d’aide alimentaire peut racheter et réaménager son ancien bâtiment, situé sur la rue Poisson.

Ce lieu s’ajoutera aux autres locaux occupés par l’organisme sur la rue Laviolette et la rue Girard, à Trois-Rivières.

« On a vraiment besoin d’augmenter l’espace d’entreposage à sec. On manque de place. On a déjà agrandi par en-dedans. Dans les deux dernières années, on a éliminé des espaces de bureau et on a modifié l’aménagement pour agrandir l’espace disponible au maximum. Là, il n’y a plus moyen d’agrandir. On est rendu à la limite », explique Jean Pellerin, président de Moisson Mauricie/Centre-du-Québec.

« On avait l’occasion de reprendre cette bâtisse à vendre. Le Programme des infrastructures du réseau des Banques alimentaires du Québec nous a donné l’opportunité d’acquérir la bâtisse.  L’acquisition et l’aménagement de la bâtisse est possible grâce à ce fonds qui couvre 70 % de l’investissement. Elle est bien placée et de façon stratégique pour faire le lien entre nos différents locaux, ajoute-t-il. Avec trois bâtisses, on pourra revoir notre fonctionnement et améliorer notre façon de travailler. »

Moisson Mauricie a été propriétaire du bâtiment de la rue Poisson jusqu’en 2013 lorsque l’organisme a déménagé dans un local plus grand sur la rue Laviolette. À l’époque, il manquait cruellement de place pour les besoins de Moisson et les équipements en place étaient devenus désuets. D’ailleurs, des travaux sont déjà en cours au nouveau bâtiment pour refaire le plancher, l’isolation et la toiture.

« On y retrouve aussi des quais de chargement et de déchargement, de sorte que ça nous permettra d’y envoyer nos gros camions. En plus d’y faire l’entreposage à sec, on pourra s’en servir pour faire l’aide alimentaire d’urgence. On a énormément de demandes avec tout ce qui se passe dans l’économie et on s’attend encore à des augmentations importantes. L’aide alimentaire d’urgence se faisait dans nos locaux sur Laviolette, mais ce sera plus approprié sur la rue Poisson », note M. Pellerin.

En 2021, Moisson Mauricie/Centre-du-Québec aidait 26 500 personnes par mois. Avec l’inflation qui se répercute dans toutes les sphères, de l’épicerie à l’essence jusqu’au coût des loyers, le président de l’organisme ne serait pas surpris de passe le cap des 30 000 personnes aidées chaque mois en 2022. »On n’a pas le choix de se donner les moyens pour répondre à cette demande. On estime une hausse de 20% des demandes d’aide. Là, on est encore capable d’y répondre, mais pour bien le faire, il fallait agrandir », précise-t-il.

En plus de lutter contre l’insécurité alimentaire et la pauvreté, le réseau des banques alimentaires contribue aussi  à la réduction du gaspillage alimentaire.

L’appel de projets réalisé par les Banques alimentaires du Québec a permis de financer 16 projets dans 11 régions administratives du Québec.