Les jeunes de Mékinac et la politique

POLITIQUE. Dans la MRC de Mékinac, la présente campagne électorale municipale ne suscite pas un engouement monstre chez les adolescents, qui se sentent peu concernés par les enjeux, mais aussi peu interpellés et écoutés par les différents candidats.  

«On suit la campagne, mais de loin. À notre âge, on observe ce qui se passe pour prendre les bonnes décisions plus tard», raconte Hugues Moreau, 16 ans, élève de cinquième secondaire à l’école secondaire Paul-Le Jeune et originaire de Saint-Tite. Président de classe ou de niveau tout au long de ses études secondaires, il s’est également présenté au poste de président d’école cette année.

«Je ne suis pas vraiment la campagne en ce moment. Ça nous concerne, mais on n’a pas droit au vote», rappelle Dominique Cossette, âgée de 16 ans, élève de cinquième secondaire originaire de Saint-Adelphe et nouvellement élue au poste de secrétaire au sein de l’actuel conseil étudiant.

Conscients d’habiter sur un territoire où la population est vieillissante, ces derniers se sentent un peu oubliés dans les projets d’avenir. Les deux élèves estiment qu’ils seraient plus intéressés par la politique si les candidats ou les élus venaient échanger avec eux.

«C’est nous qui allons travailler et voter plus tard», indique Dominique Cossette, qui aimerait voir chez elle des projets qui retiendront les jeunes en région une fois leur parcours scolaire complété.

«Pourquoi on ne va pas voir les jeunes pour voir ce qu’ils ont à dire?», se questionne Hugues Moreau. «Le soir on revient à la maison et ça peut éclairer nos parents aussi dans leur décision.»

Plus d’intérêt pour les autres paliers

«Il y avait un très grand taux de participation cette année de la part des jeunes de l’école, c’est vraiment le fun de voir ça», informe Dominique Cossette en parlant des élections étudiantes de la présente année scolaire.

Ils se disent également plus intéressés par la politique provinciale, fédérale et voire internationale que par la politique municipale. «Nous sommes portés à aller voir plus loin», indique Hugues Moreau.

Les deux élèves ne ferment pas la porte à carrière en politique, même si ce n’est pas dans les plans pour le moment. «Je me connais… s’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas à mon sens, je vais avoir envie de me lancer», lance Hugues Moreau. «Je pense que ça prend quelqu’un qui peut parler devant les gens, mais qui voit loin et qui est fait fort. Ce n’est pas fait pour tout le monde»