L’église de Sainte-Geneviève-de-Batiscan est vendue

SAINTE-GENEVIÈVE-DE-BATISCAN. L’église de Sainte-Geneviève-de-Batiscan a été vendue aujourd’hui (20 décembre) à l’entreprise Construction Dumar, de Deschambeault-Grondines, qui la convertira en immeuble abritant des logements adaptés pour des personnes ayant une déficience physique, intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme.

« Cette fois-ci, c’est bien vrai. Nous avons signé le contrat notarié de vente cet après-midi à 16h », précise René Beaudoin, président d’assemblée de La Fabrique de la paroisse de Sainte-Élisabeth.

« La vente devait avoir lieu à l’automne 2020. Ça a été reporté quelques fois en 2021, puis en 2022, renchérit M. Beaudoin. La promesse d’achat a été signée le 27 mars dernier. On était tellement certains de passer chez le notaire à l’été que nous avions annoncé la dernière messe pour le 17 juillet. Mais on a continué à l’utiliser tant que nous en avons été propriétaires. » 

L’église a été vendue pour la somme d’un peu plus de 30 000 $, incluant le grand stationnement de la rue de l’Église.

Un nouveau lieu de culte

Maintenant que la vente de l’église est complétée, la communauté catholique planche sur un nouveau lieu de culte. « Ce sera alors le cinquième lieu de culte dans l’histoire des 300 ans de Sainte-Geneviève-de-Batiscan, mentionne M. Beaudoin, qui insiste sur le fait que les baptêmes, mariages, funérailles, célébrations du dimanche et autres activités se poursuivront dans la municipalité.

« On ferme cette église-là, mais on ne meurt pas pour autant. C’est justement pour pouvoir continuer qu’on se défait d’une église beaucoup trop grande et beaucoup trop coûteuse pour notre capacité de payer. Nous aurons un lieu mieux adapté à nos moyens », explique l’abbé Claude Lapointe.

« Pour cela, il faut que la population aide à payer les factures. Nous restons propriétaires du presbytère et du cimetière, ajoute M. Beaudoin. L’annonce du projet de vente de l’église, il y a deux ans et demi, a engendré une baisse importante des dons, et pourtant il a fallu continuer à payer le chauffage de l’église durant les deux derniers hivers. »

Ce dernier affirme que les déficits de 2020 et 2021 totalisent plus de 40 000 $. « Et nous ne recevons aucune subvention. Pour les salaires et la gestion du cimetière, on a besoin de 21 000 $. Et il faut refaire la couverture du presbytère qui a été endommagée par de grands vents. Ça coûte 30 000 $. Nous invitons la population à être généreuse », conclut René Beaudoin.