Le Carnivore s’installe au Dépanneur Vaugeois

HÉROUXVILLE.  Un dépanneur qui fait face à de nouvelles habitudes de consommation. Un restaurateur de rue mis au neutre par la pandémie. France Vaugeois et Éric Larouche ont décidé de s’allier pour affronter les nouveaux défis de l’après-COVID.

Après plus de 10 ans à sillonner les festivals de la province de Saint-Tite jusqu’au Lac-Saint-Jean en passant par la Beauce, Éric Larouche a décidé de confier les clés de son food truck à un nouveau propriétaire basé à Fermont, sur la Côte-Nord.

L’histoire du Carnivore se poursuit cependant puisqu’il s’est installé de façon permanente au Dépanneur Vaugeois depuis le début de la saison estivale. L’intérieur de la petite épicerie tenue par France Vaugeois depuis 18 ans a été complètement réaménagé pour faire de la place au casse-croûte qui opérera douze mois par année.  Cette formule casse-croûte/dépanneur est relativement nouvelle en Mauricie mais populaire dans d’autres régions comme le Lac Saint-Jean par exemple.

« Il fallait faire quelque chose explique France Vaugeois, soulignant que la pandémie a provoqué de nouvelles habitudes chez la clientèle qui ont fait piquer son chiffre d’affaires. « Les gens ne vont plus au dépanneur deux ou trois fois par jour comme autrefois. Ils vont chez Wal-Mart et remplissent leur panier d’épicerie une seule fois. À Hérouxville, il n’y avait plus de casse-croûte, plus de restos, plus de bars alors qu’il y a plein de maisons neuves qui se construisent dans le village. Ce n’était pas le temps de fermer », indique la femme d’affaires qui a fait les premières approches auprès d’Éric Larouche sans savoir qu’il était courtisé dans le même temps pour un projet similaire à Saint-Tite.

« J’ai choisi Hérouxville parce qu’avec France, on s’est entendu pour la vente du dépanneur quand elle sera prête. Ça veut dire qu’on est ici de façon permanente », explique Éric Larouche qui réserve désormais en exclusivité au Dépanneur Vaugeois ses mets prêt-à-manger (sauce à spaghetti, viandes marinées, côtes levées, saucisses BBQ, pizzas, charcuteries, etc.) commercialisés sous l’étiquette Le Carnivore Plus. Ceux-ci sont d’ailleurs préparés sur place puisque le restaurateur y a amené tous ses équipements, dont deux fumoirs au charbon de bois.

C’est une bonne conclusion pour France Vaugeois qui verra son petit bébé continuer lorsque la retraite sonnera. « Je suis une fille de public. Je suis née là-dedans avec mon père qui avait un garage. Depuis 18 ans que j’ai ce dépanneur, je n’ai jamais débarré ma porte le matin à reculons », termine la femme d’affaires.