Hérouxville veut redonner la route Lefebvre au MTQ

ROUTES. La municipalité de Hérouxville aura une rencontre en novembre avec la direction régionale du ministère des Transports du Québec (MTQ) à propos de la route Lefebvre qui a été fermée à la circulation une partie de l’année 2019.

Bernard Thompson voudrait que le MTQ la prenne sous sa responsabilité. «C’est une route connectrice, plaide le maire. En plus des policiers et ambulanciers, les gens de Saint-Adelphe, Saint-Séverin, Saint-Tite, Saint-Narcisse et même de Shawinigan l’utilisent constamment. Nous n’acceptons pas de payer les frais d’entretien pour une route que peu de citoyens de Hérouxville empruntent.»

À un certain moment, le pavé était dans un tel état que la municipalité a procédé au retrait de l’asphalte qui se désagrégeait au rythme des voitures qui y circulaient. Au printemps, la municipalité a carrément fermé à la circulation le tronçon de 2,7 km qui relie le rang Saint-Pierre Sud, à Hérouxville, au rang Sud, à Saint-Tite. «Pour démontrer notre bonne volonté, nous l’avons rouvert durant le Festival Western car c’est un raccourci utilisé par des milliers d’automobilistes.»

Pendant les travaux majeurs cet été sur la route 153 qui ont mis la patience des automobilistes à rude épreuve, le maire Thompson a offert à la direction régionale du MTQ de rouvrir la route Lefebvre en échange de partager les coûts d’entretien. «Nous n’avons même pas reçu de réponse», s’indigne-t-il.

Même absence de signal du côté du ministre des Transports François Bonnardel. «Nous lui avons écrit en février 2019 pour demander formellement à ce que le ministère la reprenne. À ce jour, nous n’avons reçu qu’un accusé de réception. Le MTQ est devenu aujourd’hui un ministère complètement muet duquel on ne peut plus rien sortir.»

Excédé, Bernard Thompson s’est alors tourné vers l’attachée politique de la députée-ministre Sonia Lebel qui a fait le lien avec le bureau du ministre, mais sans plus de résultat.

D’autres griefs

Le maire de Hérouxville cite d’autres exemples où le MTQ semble déconnecté du terrain. «Avec Saint-Tite et Saint-Séverin, nous avions ciblé la réfection du rang Sud comme priorité no 1. La direction régionale nous a dit de commencer par le rang Saint-Pierre Nord, ce que nous avons fait. Quand nous sommes revenus à la charge pour le rang Sud, on nous a dit qu’il n’y avait plus d’argent. Et ils ont ordonné à Saint-Séverin de prioriser la route Bordeleau qui mène au pont couvert fermé depuis deux ans», se désole-t-il.

Autre élément de friction avec le MTQ: l’utilisation des radars pédagogiques dont le ministère interdit l’utilisation sur les routes sous sa juridiction. «Dans Mékinac, nous sommes cinq municipalités à les avoir installés sur des routes numérotées. Le bureau du sous-ministre a appelé la MRC pour dire que nous n’avions pas le droit, mais nous sommes décidés à les laisser là», termine-t-il, en citant en exemple Grandes-Piles qui demande depuis des années au ministère d’abaisser la limite de vitesse à l’entrée du village.