De la relève à la Sucrerie Jean-Louis Massicotte et filles

SAINT-PROSPER. Fermée au public l’an dernier, la Sucrerie Jean-Louis Massicotte et filles reprend du service. C’est Kathia Massicotte, l’une des filles du propriétaire, qui prend le relais de l’entreprise familiale.  

Aidée par son conjoint, Dominic Baril, elle apprend les rouages du métier. «Je suis encore en rodage, lance-t-elle en riant. Sur le terrain, ce n’est pas de l’inconnu parce que je participe aux tâches de la cabane depuis que je suis toute petite. Ce que je connais moins, c’est le côté administratif : prendre les réservations, faire la gestion des fournisseurs, les commandes, etc. Ce n’est pas sorcier, mais c’est d’apprendre à l’intégrer dans l’horaire.»

Prendre la relève de la sucrerie n’a jamais fait partie de ses plans… jusqu’à l’an dernier. Quand Gaétan Massicotte et Monique Tremblay ont annoncé à leurs enfants qu’ils fermaient la cabane, Kathia a été frappée par la nouvelle.

«Ça m’a vraiment ému, confie-t-elle. J’en ai parlé à mon conjoint et on ne voulait pas que ça ferme. On est ensemble depuis le secondaire. Il vit les sucres avec nous tous les ans. La cabane, c’est mon enfance, notre adolescence et tout un tas de souvenirs qu’on n’était pas prêt à laisser partir.»

Ensemble, ils ont donc décidé de faire le saut. «On le fait vraiment par passion, mentionne Kathia. Cette cabane-là, c’est un bijou qu’on a. Et c’est aussi une belle leçon de vie pour nos deux enfants. On voit tout ce que ça leur apporte. Ils viennent à la cabane, ils jouent dehors et nous aident quand ils en ont envie. Ce sont des moments bien précieux pour toute la famille.»

Une cabane pas comme les autres

La Sucrerie Jean-Louis Massicotte et filles propose une expérience tout à fait unique parce qu’on y fait les sucres à l’ancienne. Dans la cabane, rien n’a changé depuis 1960, à l’exception de quelques petits travaux d’entretien.

L’endroit peut accueillir 40 convives dans un décor champêtre sans électricité. Les invités sont éclairés par des lampes au propane et tenus au chaud grâce à la combustion du bois de chauffage utilisé pour faire bouillir l’eau d’érable.

En raquettes, seau à la main, famille et amis viennent donner un coup de main pour récolter l’eau d’érable. Quand leur seau est plein, ils retournent au traineau tiré par le tracteur pour verser l’eau dans un grand baril. Il faut environ trois heures pour faire le tour des quelque 700 entailles.