Vaccination COVID-19 : des doses du vaccin Moderna attendues sous peu

SANTÉ. Le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec (MCQ) s’apprête à recevoir de nouvelles doses du vaccin contre la COVID-19.

Le CIUSSS a déjà reçu 4875 doses du vaccin de Pfizer BioNTech. Dans les deux premières semaines, 87% des doses ont été administrées. Les autres le seront d’ici la fin de la prochaine semaine, toujours pour les groupes prioritaires identifiés par la direction régionale de la santé publique.

Tel que demandé par le gouvernement du Québec, toutes les doses reçues seront utilisées pour vacciner un maximum de personnes vulnérables et de travailleurs oeuvrant auprès de ces personnes en CHSLD plutôt que de conserver la moitié des vaccins pour la deuxième dose nécessaire. Depuis le début de la campagne de vaccination, le CHSLD Cloutier-du Rivage est le lieu désigné pour la vaccination.

«Avec l’arrivée prochaine du vaccin Moderna, on débutera la vaccination dans les CHSLD et dans nos régions éloignées, dont Wemotaci qui recevra des doses du vaccin Moderna au plus tard dans la semaine du 11 janvier», explique Dre Marie Josée Godi, directrice régionale de la santé publique.

La Mauricie/Centre-du-Québec attend 1300 doses de ce vaccin, dont 500 seront réservées à la communauté de Wemotaci et 730 aux CHSLD du territoire.

Dès la fin du mois de janvier, le CIUSSS MCQ recevra des doses de vaccin au prorata de la population. «C’est à ce moment qu’il faudra juger du taux de vaccination pour notre région. En ce moment, plus de 1400 doses ont été administrées. On a pu rejoindre 52% des travailleurs en CHSLD», indique Dre Godi.

Les équipes mobilisées sont en mesure de vacciner entre 45 et 50 résidents en CHSLD chaque jour. Il est prévu que les équipes des différents CHSLD soient mises à contribution pour la prochaine phase de la vaccination, en plus d’équipes mobiles qui pourront être déployées pour leur prêter main-forte.

Le rythme de vaccination devrait d’ailleurs s’accélérer à partir du mois de février jusqu’à la fin mars, prévoit le CIUSSS.

Un délai d’environ 10 semaines est recommandé entre chacune des doses du vaccin. «Les prochains rendez-vous seront donnés en conséquence pour administrer la deuxième dose pour permettre une protection à long terme contre la COVID-19», ajoute-t-elle.

Hospitalisations: la situation se stabilise, mais demeure critique

Le CIUSSS MCQ  remarque une augmentation des cas sur le territoire depuis le début du mois de décembre. Cette hausse est plus marquée du côté du Centre-du-Québec.

En Mauricie, on constate aussi une légère hausse, notamment dans le Haut Saint-Maurice. La tendance est actuellement relativement stable ou à la baisse dans les autres MRC de la Mauricie. Il faut dire que la région est passée de 106 éclosions à 78 dans les dernières semaines, une situation attribuable à la fin des éclosions dans plusieurs écoles.

«C’est ce que l’on avait anticipé avec les fermetures annoncées des écoles pour les fêtes. Dans les résidences pour aînés, de façon globale, les éclosions se contrôlent assez rapidement», remarque Dre Marie Josée Godi, directrice régionale de la santé publique.

Les CHSLD de la région sont peu touchés par la deuxième vague de pandémie pour l’instant. La présidente-directrice générale adjointe du CIUSSS MCQ, Nathalie Boisvert, souligne qu’une préparation rigoureuse, une meilleure connaissance du virus et l’engagement de l’ensemble du personnel a permis de préserver la grande majorité des CHSLD.

«Dès qu’un travailleur ou un résident recevait un statut positif de COVID, on appliquait un changement dans la vigilance, ce qu’on appelle des mises sous tension. Au total, 72% des mises sous tension ont permis d’éviter une éclosion», précise-t-elle.

Dans la dernière journée, le CIUSSS de la Mauricie-et-du-Centre-du-Québec dénombre 91 cas sur le territoire, soit 17 en Mauricie et 74 au Centre-du-Québec.  La situation est plus préoccupante dans la MRC de Drummond où l’on recense 51 nouveaux cas. Cinq décès sont aussi à déplorer dans les 24 dernières heures en Mauricie/Centre-du-Québec. Ceux-ci sont survenus en CHSLD (1) et en ressources d’hébergement dans la communauté (4).

Le taux de positivité demeure cependant élevé, indique la directrice régionale de la santé publique. En Mauricie/Centre-du-Québec, le taux de positivité approche les 9%, c’est-à-dire que 9% des personnes dépistées reçoivent un résultat positif. Dre Marie Josée Godi invite toute personne ayant des symptômes compatibles avec la COVID-19 à se faire dépister: «On a la capacité pour tester tout le monde.»

Du côté des hospitalisations, cela tend à vouloir se stabiliser.  «Mais la pression est toujours présente, insiste Dre Godi, et on observe une lourdeur supplémentaire à l’hôpital Sainte-Croix de Drummondville où l’occupation est à plus de 75% depuis le début du mois de décembre.»

Deux nouvelles éclosions ont aussi été détectées au CHAUR de Trois-Rivières ces derniers jours, en plus de celle dans l’unité COVID. Les équipes de prévention et de contrôle des infections analysent présentement la situation pour que les correctifs nécessaires soient apportés rapidement.

«Malgré la situation vécue à l’hôpital, on rappelle qu’il est important de consulter à l’urgence quand la situation de santé le requiert et que l’on juge nécessaire de consulter un médecin à l’urgence. Les urgences ont été réorganisées dans les derniers mois pour faire face à la situation», rappelle Dre Godi.

Des renforts à l’École nationale de police

L’École nationale de police de Nicolet, qui agit comme centre d’hébergement temporaire lié à la COVID-19, hébergeait 49 usagers en fin de journée aujourd’hui (5 janvier).

«La situation y évolue quotidiennement. On attendait neuf admissions aujourd’hui, mais on attend des congés dans les prochains jours, note Nathalie Boisvert, président-directrice générale adjointe du CIUSSS MCQ. On souhaite cependant augmenter la capacité d’accueil.»

Le CIUSSS MCQ prévoit mobiliser suffisamment de personnel pour héberger 55 résidents dans ce milieu. La suspension des activités de l’unité de courte durée de gériatrie de Nicolet a d’ailleurs permis de rapatrier du personnel à l’École nationale de police pour soutenir les équipes en place, ainsi que dans les CHSLD.